Le journaliste sportif Martin Camus Mimb est libre depuis le 16 novembre dernier. Incarcéré il y a pratiquement quatre mois (juillet 2021) dans le cadre de « l’affaire Malicka », l’homme de média a récemment bénéficié de la liberté provisoire de la Cour d’appel du Littoral. Wilfried Eteki, son complice dans cette affaire de moeurs, est toujours en garde à vue, le juge ayant rejeté sa demande de mise en liberté provisoire. Rappelons que les deux co-accusés avaient déjà plaidé coupables quelques jours après leur incarcération à la prison centrale de New-Bell à Douala. Déjà très célèbre dans les milieux du sport, Martin Camus Mimb s’était davantage fait connaitre du grand public après la publication des images obscènes le mettant
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Martin Camus Mimb vit ses premières nuits en prison
Martin Camus Mimb transférés à la prison de New-Bell à Douala en compagnie de son coaccusé Wilfried Eteki. L’information est tombée le vendredi 16 juillet dernier comme un couperet. Poursuivi par la justice pour « publication obscène, fausses nouvelles, proxénétismes et diffamations », le célèbre journaliste sportif a été écroué après deux jours de garde à vue à la division régionale de la police judiciaire du Littoral (Drpj-L) à Bonanjo, à l’issue de la confrontation avec leur victime. C’est le triste aboutissement d’une vidéo de sextape largement diffusée sur les réseaux sociaux, et mettant en scène dans le bureau du promoteur de Radio sport international (RSI), une jeune fille nommée Malicka en plein ébats sexuels. De nombreux observateurs et acteurs
Ludovic Lado, prêtre Jésuite, sur la banalisation de la pornographie au Cameroun à travers l’affaire de la sextape de Martin Camus Mimb.
La banalisation des contenus pornographiques est un défi à la fois éthique et sociétal. Nous n’éviterons pas longtemps l’épineuse question de savoir comment ce phénomène va modifier les comportements sexuels en Afrique contemporaine. Quelle éthique pour la production et la diffusion des contenus à caractère sexuel ? Comment protéger les enfants, surtout les mineurs, contre ce déferlement de pornographie qui défie les notions traditionnelles de pudeur et les démarcations classiques entre le privé et public ? Où commence et s’arrête l’intimité ? Nos sociétés ont intérêt à se pencher sur ces questions et à se fixer des repères pour une nouvelle éthique collective. L’éthique sexuelle promue par la plupart des religions est souvent jugée rigoriste, mais, même si c’est difficile