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Les principales réformes en perspective

Il s’agit entre autres du Wallet, du fractionnement des actions, de la mise en place d’un indice boursier, la modification de la fréquence des séances de cotation pour ne citer que ceux-là.

Depuis sa prise de fonction effective en qualité de directeur général, il avait déjà à cœur, la transformation de la bourse d’Afrique centrale. Sous son leadership, avec l’aval de la Commission de surveillance du marché financier de l’Afrique centrale (Cosumaf), des changements majeurs vont être implémentés à la Bvmac au lendemain de la concertation des 6 et 7 juillet 2023 entre les différents acteurs, le régulateur et les autorités de la bourse. Il s’agira entre autres de la démocratisation du marché financier, de l’accroissement de sa visibilité via un indice boursier, la modification de la fréquence des séances de cotation qui seront désormais quotidiennes, pour ne citer que celles-là. En plus des informations rassemblées depuis la prise de fonction du DG Louis Banga Ntolo, votre journal s’est aussi inspiré d’une interview accordée à la chaîne de télévision STV le 11 juin 2023, pour passer en revue les grandes réformes en perspective à la Bvmac, les avancées majeures, sans oublier les pesanteurs et les opportunités qu’offre la bourse d’Afrique centrale.

L’INTRUSION DU WALLET

Deux actes majeurs sont à poser dans l’optique de donner à la Bvmac plus d’importance. Le premier consiste à enlever le marché financier dans l’écosystème bancaire. Jusqu’ici, l’achat des titres se fa it via des comptes bancaires. Or, environ 8000 comptes seulement ont été enregistrés en Cemac qui compte plus de 60 millions d’habitants. Par conséquent, la majorité de la population est d’emblée hors jeu pour la bourse parce que n’ayant pas de compte. Une situation que déplore Louis Banga Ntolo, son directeur général : « Il y’a un problème qui a trait au fait que le marché financier soit construit qu’autour du secteur bancaire. Pour inclure d’autres personnes en dehors de celles disposant des comptes bancaires, nous allons progressivement faire en sorte que le « Wallet » qui peut être le mobile money, soit un instrument pour l’achat des actifs », a-t-il indiqué.

LA TECHNIQUE DU FRACTIONNEMENT DES ACTIONS

Pour ce faire, il suggère que les jeunes soient de gros investisseurs qui vont venir densifier le marché financier sous-régional. L’astuce à utiliser ici, est le fractionnement des actions. « Nous avons des entreprises comme Bange dont le coût de l’action s’élève à 200.000 Fcfa. Ce n’est pas parce qu’on a dit que le wallet peut tout acheter, qu’un étudiant va acheter une action à ce prix. Ce n’est pas possible. Même celle qui coûte 20.000 Fcfa est déjà chère pour cette catégorie. Ce que nous allons faire, et qui se fait sous d’autres cieux, c’est de procéder au fractionnement. Lorsque nous procédons ainsi, en nous appuyant sur les textes, parce que l’Ohada le permet, demander aux entreprises de multiplier le nombre de titres en divisant leur prix. Par exemple, si une entreprise à 250.000 actions au prix unitaire de 20.000, en lui demandant de porter ce nombre à 2,5 millions et en divisant le prix unitaire pour le situer à 2.000 Fcfa par exemple, elle conserve intacte sa capitalisation boursière », explique le DG de la Bvmac. Dans certaines places boursières de renommée internationale, le prix de la valeur des entreprises qui partagent les plus gros dividendes est généralement insignifiant. « Cela n’enlève rien de ce qu’elle est une grande entreprise contrairement à ce que l’on croit», selon les experts de la bourse. Louis Banga Ntolo reste confiant de ce que « plus, il y’a d’actions, plus il y’a de dividendes ». Dès lors que les entreprises vont souscrire à cette politique en modifiant leur statut, des experts projettent une ruée d’investisseurs qui pourront acquérir des actions dans unegrande entreprise à des prix abordables.

L’AUTOMATISATION DU TRAITEMENT DES DONNÉES

Derrière cette réforme, la Bvmac entend renforcer la collaboration des émetteurs qui doit être de mise ainsi que l’implication des intermédiaires. Car, selon elle, les deux réformes susmentionnées vont à coup sûr, créer d’énormes actions de « back office ». Raison pour laquelle, elle dit avoir également besoin des structures pouvant mettre à la disposition des intermédiaires des applications pouvant leur permettre de gérer ces transactions de manière automatisée.

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