Selon la CAA, 312,4 milliards de Fcfa ont été réglés au premier trimestre de l’année en cours, dont 22,7% au titre des intérêts.
Selon la note de conjoncture mensuelle de la dette publique du Cameroun publiée le 25 avril dernier par la Caisse autonome d’amortissement (CAA), le service effectif de la dette publique (hors restes à payer) réglé au cours du premier trimestre 2024, s’élève à 312,4 milliards de Fcfa. 22,7% de ce montant a été réglé au titre des intérêts, soit un taux d’exécution de 17,6% par rapport aux prévisions de la loi de Finances pour l’année 2024. Ce service est consacré à 83,9% au service de la dette extérieure, et 16,1% au règlement de la dette intérieure. Par ailleurs, quatre conventions ont été signées, pour un montant de 240,7 milliards de Fcfa dont 75,2% de financements concessionnels et 24,8% de financements non concessionnels au cours des 3 premiers mois de l’année 2024. Cependant, la CAA souligne que la convention de prêt signée le 25 janvier 2024, d’un montant de 200 millions d’euros, soit 131 milliards Fcfa, pour l’achèvement de certains projets de développement inscrits dans la loi de Finances 2023, et l’apurement des restes à payer des exercices antérieurs, sont pris en compte dans les engagements de l’année 2023.
Par ailleurs, les décrets d’habilitation en instance évalués au 31 mars 2024, portent sur six projets, pour un montant global de 165 milliards de Fcfa. Le cumul des décaissements depuis janvier 2024, s’élève à 388 milliards de Fcfa à fin mars 2024, dont 52,7% de décaissements extérieurs et 47,3% de décaissements intérieurs. Toutefois, aucun appui budgétaire n’a été décaissé depuis le début de l’année, indique-t-on. Pour ce qui concerne les Soldes engagés non décaissés (Send), ils sont estimés à environ 3 728 milliards de Fcfa, dont 88,8 milliards de Fcfa d’appuis budgétaires à décaisser progressivement auprès du Fonds monétaire international (FMI), de la Banque africaine de développement (BAD) et de la France jusqu’à la fin du programme en cours. Ces Send proviennent exclusivement de la dette extérieure, car les Send intérieurs sont nuls, apprend-t-on.
hauSSe de 0,1 PoiNt du taux d’iNtéRêt moyeN de La dette extéRieuRe
Enfin, considérant la dette extérieure comme étant celle libellée en devise et la dette intérieure libellée en Fcfa, le profil des coûts et risques du portefeuille de la dette de l’administration centrale hors reste à payer, au 31 mars 2024 se présente comme suit : « Le ratio de la dette de l’administration centrale (hors reste à payer de plus de 3 mois) sur le PIB s’élève à 39,5%, dont 27,6% de dette extérieure et 11,9% de dette intérieure, contre un ratio à fin mars 2023 de 39,8%, dont 28,8% pour la dette extérieure et 11,0% pour la dette intérieure », note le rapport de la CAA. Entretemps, le taux d’intérêt moyen pondéré (Timp) de la dette enregistre une légère hausse de 0,1 point et se situe à 2,3%, soit 2,0% de dette extérieure et 3% de dette intérieure. La durée moyenne de refinancement du portefeuille est estimée à 7,3 années, soit 8,2 années pour la dette extérieure et 5,1 années pour la dette intérieure comparée à la même période de l’année dernière, cet indicateur enregistre une hausse de 0,2 points. Le poids de la dette dont les termes sont à refixer l’année prochaine est en baisse d’environ 2,8% en glissement annuel et se chiffre à 23,6%, soit 28,2% pour la dette extérieure, et 13% pour la dette intérieure. La part de la dette libellée en devises autres que le Fcfa est estimée à 69,9% du portefeuille global (en baisse par rapport à mars 2023 où il se situait à 72,3%, soit une exposition réelle de 28,4% du portefeuille, considérant la dette libellée en euro évaluée à 41,5% de la dette totale.