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La nécessité de l’évaluation du conseil d’administration

D’après les acteurs du secteur, cette évaluation est importante dans la mesure où elle implique une bonne gouvernance.

Le règlement de Cobac 2017 relatif au gouvernement d’entreprise dans les Etablissements de microfinance (EMF) dans son article 26, définit le rôle du Conseil d’administration (CA). Cet organe de l’EMF selon ladite règlementation est celui qui définit la stratégie de l’établissement de microfinance, désigne les mandataires sociaux chargés de gérer l’établissement dans le cadre de cette stratégie, choisit le mode d’organisation, contrôle la gestion et veille à la qualité de l’information fournie aux actionnaires ou coopérateurs ainsi qu’aux marchés, à travers les comptes ou à l’occasion d’opérations importantes. « Le conseil d’administration joue un rôle important dans l’entreprise. Et au niveau des EMF, cet organe est important dans la mesure où, il a la responsabilité de la supervision des activités de l’établissement », fait savoir David Kengne, expert en microfinance, formateur et par ailleurs Directeur de Microfinance academy. A l’en croire, un CA performant instaure une culture d’amélioration continue fondée sur la remise en question des pratiques en place dans une perspective d’amélioration continue dans le but d’améliorer les pratiques du conseil, de planifier la relève du conseil.

Président du Conseil d’administration (PCA) de Pecten employees Credit union (Peccu), un établissement de microfinance de première catégorie, Essama Thobie, est bien conscient du rôle que doit jouer le Conseil dans un EMF. « En matière de bonne gouvernance, le conseil d’administration a un rôle central. Au niveau de notre institution financière, nous essayons de faire respecter cela tout en s’alignant à la réglementation en vigueur », affirme-t-il.

D’après Microfinance Academy, le CA s’appuie sur un ensemble cohérent d’indicateurs de performance. Dont : la taille du conseil d’administration et des comités, la composition du CA, la qualité des interventions des administrateurs, le nombre de membres indépendants, le nombre de réunions et durée, le taux de présence au réunions, l’indépendance des membres du CA, la planification des réunions, l’objectivité dans la prise des décisions, le comportement éthique (intérêt personnel, conflit d’intérêt, loyauté, etc.), confidentialité, la disponibilité des informations, la qualité des reporting du conseil et suivi des décisions, le taux de rotation au poste du PCA, l’existence de procédures et charte au sein du CA, …Bien que le président du CA demeure le responsable ultime, la démarche d’évaluation est selon les experts, généralement conçue et planifiée par le comité de gouvernement d’entreprise. Il est également indiqué que l’accompagnement par une firme externe indépendante est utile lorsque le CA souhaite améliorer le processus d’évaluation selon les pratiques reconnues, résoudre une problématique importante, apporter des changements significatifs à sa gouvernance, en l’absence d’une expertise en interne. « La réticence ou la méfiance d’administrateurs exhortent les CA à recourir aux services d’une firme externe », fait savoir David Kengne.

Les évaluations au sein d’EMF sont faites pour : assurer la conformité aux obligations légales et règlementaires ; répondre aux exigences d’investisseurs en termes de divulgation ; résoudre une problématique ; s’améliorer pour rehausser la performance et la qualité du fonctionnement du conseil d’administration.

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