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Encore 4 jours pour lever 150 milliards de Fcfa sur le marché de la Cemac

La période de souscription à cet appel public à l’épargne (APE) lancée le 15 juin dernier, s’achève le 31 août prochain.

C’est le 31 août 2023 que doit s’arrêter la période de souscription de l’emprunt obligataire 2023 de la République gabonaise. A quelques jours de la fin de l’opé- ration, aucune information ne fuse à ce sujet. Les élections générales ayant occupé toutes les attentions. Pourtant, la Commission de surveillance du marché financier de l’Afrique centrale (Cosumaf) avait donné son quitus pour la levée de fonds de 150 milliards de Fcfa sur le marché sous-régional par le Trésor public gabonais. Ceci dans le cadre de son appel public à l’épargne dénommé « EOG 6,25% NET 2023-2028 ». D’après le document signé le 9 juin dernier par Nagoum Yamassoum, alors président de la Cosumaf, le taux d’intérêt nominal de cet emprunt est de 6,25% NET par an, via 15 millions de titres obligataires d’une valeur nominale de 10.000 Fcfa chacun, avec un minimum de souscription de 50 titres, soit environ 500.000 Fcfa. La période indicative de souscription est fixée du 15 juin au 31 août 2023. Toutefois, « cette date peut être modifiée en cas de besoin sous réserve de l’approbation préalable de la Cosumaf », rappelle le gendarme du marché financier sous-régional. C’est sans doute le scénario qui va être envisagé dans le cas d’espèce, même si l’on a jusqu’ici aucun signe du gouvernement gabonais et du régulateur. La durée de l’emprunt est de 5 ans avec un différé d’un an, tandis que le remboursement du capital sera linéaire après un an de différé.

L’utiLisAtioN ProJetée Des FoNDs à Lever

D’après le ministère gabonais de l’Economie et de la relance, cet argent servira à l’apurement des moratoires en portefeuille à la Direction générale de la dette, ainsi qu’au financement des projets prioritaires du Plan d’accélération de la transformation (PAT). Celui-ci nécessite la mobilisation de 3.000 milliards de Fcfa en vue de relancer l’économie de ce pays, apprend-t-on. Pour le gouvernement, il s’agira de garantir de meilleures conditions d’apprentissage aux jeunes Gabonais à travers l’exécution des chantiers de construction, de réhabilitation, d’achèvements et d’acquisition des établissements scolaires, ainsi que l’amélioration du cadre de vie des étudiants et du personnel enseignant. Un accent particulier sera mis dans la promotion du développement de l’offre de formation professionnalisante. Dans le cadre de la mise en œuvre du pivot transverse, les efforts entrepris dans la réalisation des grands projets d’infrastructures routières et d’assainissement, énergétiques et de transports seraient maintenus courant 2023. Dans ce contexte, les opérations budgétaires, de trésorerie et de financement de l’Etat en 2023 s’équilibreraient en ressources et en charges à 3 602,3 milliards de Fcfa contre 3 295,6 milliards de Fcfa dans la loi de Finances initiale (LFI) 2022, soit une hausse de 306,7 milliards de Fcfa. Conformément à la stratégie d’endettement et à la loi de Finances rectificative 2023, l’Etat Gabonais a prévu de mobiliser des ressources d’emprunt intérieur d’un montant global de 450,0 milliards de Fcfa.

LA CArtogrAPhie Des ArrANgeurs

D’après le document d’information dudit emprunt consulté par LFA, Emrald securities services est l’arrangeur et chef de file avec Bgfibourse comme co-chef de file et co arrangeur comme CBC Bourse. Comme agents placeurs, outre les trois entreprises susmentionnées, on cite Financia Capital, Union gabonaise de banque, filiale locale d’Attijariwafa, Société Générale bourse, Upline Securities Central Africa, Horus et Elite Capital.

L’année dernière, le Gabon avait obtenu 175 milliards de Fcfa au cours d’une opération similaire. Il a procédé le 26 janvier 2023, en vertu d’un accord exceptionnel de la Commission de surveillance du marché financier (Cosumaf), à la première cotation dudit l’emprunt obligataire dénommé EOG 6,25% NET 2022-2028. L’intégralité des titres souscrits, soit 17,5 millions d’obligations, a été admise sur le compartiment « C-obligataire » de la cote permanente de la bourse sous-régionale. Les obligations susmentionnées, ont une maturité de 6 ans tandis que le mode de remboursement se fera à part égale sur cinq ans à partir du 2ème anniversaire de l’emprunt, apprend-t-on. En rappel, 96,4% de ce montant a été obtenu auprès des personnes morales contre 3,54% pour les personnes physiques de l’espace communautaire Cemac (Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale, Ndlr) et même au-delà.

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