Son président Thierry Kepeden, l’a indiqué le 4 octobre dernier à Douala au cours d’une intervention lors de la Semaine internationale de l’investisseur de la Cemac organisée par la Cosumaf.
Intervenant du quatrième panel le 4 octobre dernier à Douala dans le cadre de la 3eme édition de la Semaine internationale de l’investisseur de la Cemac (Siic) à l’invitation de la Cosumaf (Commission de surveillance du marché financier de l’Afrique centrale, Ndlr), Thierry Kepeden, le président réélu de l’Association des sociétés d’assurances du Cameroun (Asac) a fustigé le cadre normatif qui encadre le secteur. Selon lui, il ne cadre pas avec les réalités locales. « L’assurance est un environnement extrêmement règlementé et figé. Nous appliquons des règles qui sont pour l’essentiel des règles calquées sur le Code des assurances français puisqu’avant 1995 il n’y avait pas un marché commun des assurances », relève-t-il. Toutefois, la situation n’a pas changé malgré des évolutions enregistrées. « Depuis 1995, nous avons un marché des assurances commun ainsi qu’un régulateur commun. Mais, le code des assurances ne s’est pas adapté à notre contexte. Il faut innover, réadapter nos règlementations à nos réalités », plaide-t-il. Joignant la parole aux actes, il a annoncé la tenue les 17 et 18 octobre 2023, d’une rencontre entre les assureurs et le régulateur du secteur qui est en l’occurrence la Conférence interafricaine desmarchés d’assurances (Cima) dont le lieu n’a pas été précisé. Néanmoins, il a laissé entendre que la problématique de la réglementation du secteur sera au menu des échanges.
Le panel dans lequel il intervenait était composé entre autres de Nöel Alain Olivier Mekulu Mvondo Akame, directeur général de la Caisse nationale de pré- voyance sociale (Cnps), Anne Geneviève Soppo Etame épouse Kingue, directrice générale adjointe de la Caisse de dépôts et consignations du Cameroun (Cdec) et de Josué Lema Djoblona Seknewna, gestionnaire de la Caisse de retraite de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac). Ce panel devait principalement aborder la question de la finance digitale lors de cet évènement qui a eu lieu du 03 au 08 Octobre 2023 à Douala et à Brazzaville sous le thème : « Résilience des investisseurs, les risques associés aux crypto actifs et la finance durable ».
Le pLan D’aCtIOnS De L’aSaC
Installé le 27 septembre dernier à Douala, le nouveau bureau exécutif de l’Asac s’est engagé à « relever de nombreux défis ». Comme actions phares, il entend mener des réformes internes. A cet effet, l’association entend s’atteler au toilettage des textes de l’Asac, du pool TPV et de la chambre d’arbitrage, la révision de certaines conventions et de l’indemnisation directe des assurés, sans oublier le renforcement des capacités des assureurs, ainsi que la mise en place d’une cellule juridique pour lutter contre les fraudes en assurances. Il s’agira aussi de l’assainissement de la situation financière de l’Asac. A cela s’ajoute la finalisation d’un immeuble devant abriter le siège de l’association lequel sera bâti sur une superficie d’environ 700 m2 entre autres. En ce qui concerne les réformes du marché, un début d’assainissement clair et rigoureux est annoncé à travers des nouvelles attestations sécurisées et la centralisation de leur distribution. Il est également question de poursuivre avec certaines entités étatiques comme la Caisse nationale de prévoyance sociale (Cnps) le projet de création d’une Compagnie nationale de réassurance.
