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Une mission du FMI à la Bvmac

Conduite par Cemille Sancak, elle a échangé le 20 octobre dernier à Douala avec le top management de la Bourse de l’Afrique centrale.

Dans le cadre de la cinquième revue du Programme économique et financier (Pref) du gouvernement camerounais avec le Fonds monétaire international (FMI), lequel est appuyé par la Facilité élargie de crédit (FEC) et le Mécanisme élargi de crédit (Medc), une délégation de cette institution financière s’est rendue au siège de la Bourse des valeurs mobilières de l’Afrique centrale (Bvmac) à Douala, le 20 octobre dernier. Conduite par Cemille Sancak, son chef de mission, elle a échangé avec Louis Banga Ntolo accompagné pour la circonstance par ses proches collaborateurs. Si la structure n’a rien dit sur le menu des échanges avec l’institution de Bretton Woods, elle s’est juste contentée d’indiquer qu’ils sont conformes aux consultations au titre de l’article IV des Statuts du FMI.

Cette visite intervient au moment où la sous-région s’active dans la réalisation des principaux chantiers engagés dans la seconde phase consacrée à la dynamisation de son marché financier après la première phase consacrée à sa fusion décidée par les autorités communautaires en octobre 2017. Le premier point porte sur le volet de la régulation à travers la réforme des textes réglementaires dudit marché financier et de l’audit institutionnel, organisationnel et opérationnel de la Commission de surveillance du marché financier sous régional (Cosumaf), visant à l’optimisation des ressources du régulateur. Ensuite, sur le plan du développement du marché, ces chantiers concernent la mise en œuvre du Règlement communautaire, relatif à l’introduction en bourse des participations des Etats dans les entreprises publiques, le développement de nouveaux instruments financiers avec la gestion collective et les actions orientées vers la promotion de l’éducation financière et de la culture boursière. Troisièmement, pour la Bourse des valeurs mobilières de l’Afrique centrale (Bvmac), il s’agit de la réalisation de ses Business plans, qui a abouti à l’adoption conjointe de son Plan de restructuration par le Conseil d’administration et le Comité de pilotage (Copil) du Programme des réformes économiques et financières (Pref)-Cemac. Quatrièmement, pour la création du Dépositaire central unique (DCU), l’action principale retenue est la réalisation d’un Business Plan du DCU à créer. Cette activité a été réalisée et validée, conjointement par la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac) et le Copil du Pref-Cemac.

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A ce jour, la Bvmac affiche environ 12 lignes obligataires dont 5 emprunts obligataires privés, 6 sociétés cotées, 460,4 milliards de Fcfa de capitalisation boursière, largement au-dessus des 354,6 milliards de Fcfa enregistrés sur le marché des actions fin 2019, ainsi qu’un encours de dettes obligataires de 1167,7 milliards de Fcfa, contrairement aux 781,4 milliards de Fcfa sur le marché obligataire à la période sus évoquée. En effet, le marché financier sous régional est devenu la meilleure alternative pour les besoins de financements des pays. Plusieurs raisons expliquent l’intérêt de ces derniers vis-à-vis de cette place boursière classée parmi les dernières de la planète. Parmi celles-ci figurent entre autres, l’aggravation des incertitudes des marchés financiers internationaux. A cela s’ajoutent notamment la forte appréciation du dollar face à l’euro et le relèvement des taux directeurs par les principales Banques centrales. Toute chose contribuant ainsi au renchérissement du coût de crédit pour les émetteurs souverains, et à l’augmentation des cours des matières premières. En sommes, une inflation généralisée. Une situation qui oblige les Etats à développer le marché financier jadis délaissé. La forte activité des Etats de la Cemac observée ces derniers jours à la Bourse des valeurs mobilières de l’Afrique centrale (Bvmac) traduit avec éloquence sa place dans le financement des économies de la sous-région. Face à la conjoncture mondiale causée depuis 2020 par la pandémie de la Covid-19, et d’autres crises multiformes. Au regard de cet enjeu, les experts du monde de la finance recommandent à la Bvmac davantage d’ingéniosité afin de «drainer l’épargne oisive des agents économiques vers notre marché financier, et d’augmenter le nombre de titres qui s’y échangeront ». Une mission qui incombe également aux entreprises de marché, aux sociétés de bourse et de gestion, mais également aux conseillers en investissement financiers. L’avantage est que cette politique conduira à l’élargissement de la base des investisseurs, notamment les personnes physiques.

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