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3 milliards de dollars pour booster l’agro-industrie en Afrique

Les « Market Days 2023 » organisées dans le cadre de l’Africa Investment Forum, premier marché de l’investissement du continent, ont servi le 8 novembre 2023 de rampe de lancement à une nouvelle Alliance axée sur le secteur privé pour combler le déficit de financement critique que connait l’Afrique dans le domaine de l’agriculture. L’initiative baptisée Zones spéciales de transformation agro-industrielle (Sapz), va en effet bénéficier d’un investissement de 3 milliards de dollars (18,1 milliards de Fcfa). Une enveloppe qui permettra de transformer les zones rurales sous-développées d’Afrique en corridors agro-industriels de prospérité. Portée conjointement par des institutions financières de développement à l’instar du le Groupe de la Banque africaine de développement (BAD) qui a apporté un financement de 1,1 milliard de dollars, Afreximbank qui a apporté 1 milliard de dollars, Arise Integrated Industrial Platforms qui a débloqué 600 millions de dollars, le Groupe de la Banque islamique de développement (BID) qui a contribué à hauteur de 300 millions de dollars, auxquels sont venus s’ajouter l’Organisation des Nations unies pour le développement industriel (Onudi) ainsi que des acteurs du secteur privé et des partenaires techniques orientés vers le développement, la nouvelle alliance est également appelée à contribuer à la rationalisation du développement et à la mise en œuvre des projets de zones spéciales.

Grace à ce financement, les membres de l’Alliance espèrent d’une part réaliser 15 à 20 projets de Sapz supplémentaires dans différents pays du continent et d’autre part, améliorer les incitations en matière d’administration, de politique et d’investissement. Et comme l’a précisé Akinwumi Adesina, président de la BAD, «l’Alliance lèvera des fonds par le biais de différents guichets d’investissement pour la préparation des projets, le développement et la construction des projets, ainsi que le financement des entreprises locataires. Ce faisant, l’Alliance comblera le déficit de financement critique, complétera les initiatives existantes et mobilisera des ressources pour atteindre notre objectif commun de renforcer la valeur ajoutée agricole en Afrique».

Le lancement de cette nouvelle Alliance ne peut qu’être grandement saluée en Afrique. Ceci dans la mesure où, le continent continue à faire face à de grandes difficultés pour nourrir sa population. En effet, malgré son énorme potentiel agricole, l’Afrique continue d’importer des quantités importantes d’aliments qu’elle peut elle-même produire. D’ailleurs, si rien n’est fait, la dépendance de l’Afrique à l’égard des importations alimentaires devrait atteindre 110 milliards de dollars d’ici 2025 selon la BAD. Toute chose qui devrait être solutionnée en grande partie par les Saps. «Les Zones spéciales de transformation agro-industrielle nous donneront la possibilité de produire en masse les denrées alimentaires dont nous avons besoin pour nourrir notre population. Nous devons nourrir nos citoyens. Il n’y a pas de raccourci», a déclaré à cet effet Richard Tusabe, ministre d’État rwandais au Trésor.

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