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Un fonds de plus de 600 milliards de Fcfa pour les startups africaines.

Lancé en Suisse à Davos lors du forum économique mondial par le Pnud, il vise à transformer 100 millions de moyens de subsistance et créer 10 millions de nouveaux emplois dignes.

Le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud) a annoncé la semaine dernière, le lancement d’un fonds d’un milliard Dollars, soit plus de 600 milliards de Fcfa axé sur les startups africaines.

Le fonds baptisé « Timbuktoo », a pour objectif de mobiliser et d’investir cette enveloppe pour transformer 100 millions de moyens de subsistance et créer 10 millions de nouveaux emplois dignes. «

Timbuktoo est un nouveau modèle de développement. Nous rassemblons des acteurs clés pour agir sur tous les fronts en même temps. Qu’il s’agisse d’une législation favorable aux start-up, de la création de start-up de classe mondiale et de la réduction des risques de capital pour augmenter les investissements, jusqu’aux UniPods – University Innovation Pods – établis à travers l’Afrique, nous visons à combler les lacunes critiques et à soutenir l’écosystème des start-up. Cela permettra aux innovations de se développer et de bénéficier aux populations d’Afrique et d’ailleurs sur la planète », a indiqué Achim Steiner, administrateur du Pnud. Il s’exprimait ainsi lors de la 24e réunion annuelle du Forum économique mondial à Davos, en Suisse. Réunion à laquelle ont pris part un grand nombre de dirigeants africains.

Ce montant alloué pour les innovations africaines sera investie, d’après ses initiateurs, au cours des dix prochaines années. Il est question à travers cette enveloppe, de construire un réseau d’innovations autour de huit pôles panafricains, dont Dakar, Nairobi, ou Lagos. «Les start-ups africaines existent, mais elles n’ont ni le financement nécessaire, ni le réseau pour rivaliser au niveau mondial », constate l’Éthiopienne Eleni Gabre-Madhin, la directrice Afrique du Pnud.

La particularité de ce fonds est qu’il proviendra de l’Afrique, contrairement aux fonds levés par les startups Africaines qui viennent des autres continents (89%, d’après le Pnud). L’on apprend également que Kigali, la capitale du Rwanda, abritera le siège de ce projet. D’ailleurs, ce pays consacrera à lui seul 3 millions de Dollars (1,8 milliards de Fcfa), à ce nouveau fonds en faveur des startups et l’innovation.

« Timbuktoo » veut redistribuer les cartes et permettre à tous les jeunes Africains opérant dans le secteur technologique, de bénéficier des ressources nécessaires pour mener à bien leurs projets. S’exprimant sur le sujet, le président du Rwanda, Paul Kagame, affirme : « nous ne pouvons pas accepter qu’une autre génération de jeunes africains ne dispose pas des outils nécessaires pour atteindre leur plein potentiel. […] Avec l’objectif d’un milliard $ fixé par Timbuktoo, nous pouvons créer davantage d’opportunités pour que la jeunesse africaine puisse mettre à profit son talent et sa créativité ».

La création de ce fonds intervient dans un contexte où les financements dans l’écosystème technologique africain sont en baisse en 2023 de 40% à 1,8 milliard $, d’après les données de la plateforme spécialisée britannique CB Insights. C’est le montant le plus bas levé par les jeunes pousses du continent depuis 2020 et son milliard $. Bien que cette tendance baissière soit mondiale, l’institution onusienne s’intéresse au cas africain en raison, entre autres, de la faible valeur mondiale des jeunes pousses africaines (0,2 %), du fait que 89 % du capital risque injecté dans l’écosystème technologique du continent est d’origine étrangère et de la concentration de la majorité des financements dans la tech sur le continent au Nigeria, au Kenya, en Afrique du Sud et en Egypte.

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