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Les créances en souffrance des EMF atteignent la barre de 33%

Selon un rapport de la Beac, le Cameroun a été le principal contributeur de ce taux en 2022.

Dans le rapport annuel 2022 de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac), les créances en souffrance des Etablissements de microfinance de la Cemac ont enregistré une croissance de 33%, passant de 109,6 milliards Fcfa en décembre 2021 à 146,2 milliards Fcfa en décembre 2022. D’après ledit document, le Cameroun a été le principal contributeur à la formation de cet agrégat, avec une part relative de 86%. Le Gabon et le Congo y ont contribué à hauteur de 7% et 5% respectivement. Les créances en souffrance se décomposent en créances impayées (24,0 milliards, soit 17 % de l’encours des créances en souffrance), créances immobilisées (6,0 milliards, soit 4 %) et créances douteuses (116,0 milliards, soit 79 %).

Globalement, l’activité des EMF actifs dans la zone Cemac a connu une nette amélioration en 2022. Selon le rapport de la Stabilité financière, les indicateurs de ce secteur sont quasiment tous au vert au terme de l’exercice. Après une perte cumulée de 245 millions de Fcfa en 2020, les EMF de la région ont engrangé un bénéfice de 18,2 milliards de Fcfa en 2022,en hausse de 56% en glissement annuel. Le produit net financier (PNF), équivalent du chiffre d’affaires, s’est également accru de 26% à 134,2 milliards Fcfa soutenu par une hausse des marges sur les opérations avec la clientèle (53%), sur opérations diverses (32%) et sur opérations financières (10%).

Le rapport de la Beac permet de constater que le total agrégé des bilans des EMF de la sous-région a progressé de 23,4% à 1 755,6 milliards Fcfa en 2022, contre 1 422,8 milliards une année auparavant. Les dépôts collectés auprès de la clientèle se sont améliorés de 21,4 % tout comme les crédits à l’économie (+24,5% à 891,9 milliards Fcfa). Ces dépôts sont passés de 1 076 millions en décembre 2021 à 1 306 millions à fin 2022. Les EMF du Cameroun et du Congo ont été les plus gros contributeurs à la formation de cet agrégat, avec des parts respectives de 59% et 30%. Seul défaut sur le tableau des performances des EMF, c’est la détérioration du portefeuille de prêts.

La trésorerie nette prêteuse a enregistré une augmentation de 18% à 605,4 milliards à fin décembre 2022, représentant 34% du total des bilans agrégés. Cette hausse s’explique, d’une part, par l’augmentation des dépôts, et d’autre part, par la recapitalisation effectuée par plusieurs établissements de deuxième catégorie, pour se mettre en conformité avec les dispositions prudentielles, en particulier à l’exigence du capital social minimum prescrit par le règlement Cobac EMF R-2017/03 portant fixation du capital minimum des EMF. « La hausse de l’excédent de trésorerie a été de 22,0 % au Cameroun, 20,0 % au Tchad, 15,0 % au Congo, 9,0% au Gabon et 8,0 % en République Centrafricaine », peut-on lire dans le rapport. Au 31 décembre 2022, le secteur de la microfinance de la Cemac comptait 491 établissements agréés et en activité répartis entre le Cameroun (351), la Ré- publique Centrafricaine (11), le Congo (47), le Gabon (18), la Guinée Equatoriale (2) et le Tchad (62).

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