Elles ont été formulées au cours d’un atelier national organisé par la Caistab du 13 au 16 février 2024 à Akanda dans le nord de Libreville.
Les filières café et cacao au Gabon sont en baisse de performance au Gabon. Dans le but de les redynamiser, un atelier a été organisé à cet effet. Pendant quatre jours, les participants ont examiné la situation et formulé des recommandations afin de rendre plus prospère ces produits. Pour les acteurs du secteur agricole présents à cette rencontre, la diversification de l’économie gabonaise passe par la relance de ces filières.
En statuant sur plusieurs aspects de cette relance, ils ont proposé la réhabilitation par l’Etat des centres de production de matériel végétal, la reprise de la collaboration scientifique avec le centre national de recherche agronomique de Côte d’ivoire et ou l’Institut agronomique et de développement du Cameroun ; la facilitation des conventions entre le Vietnam, le Centre de recherche de café, les Caisses de stabilisation et perpétuation (Caistab) et l’Institut de recherche agronomique et forestière (IRAF).
En ce qui concerne la durabilité de la production, il est proposé de faire des formations aux planteurs sur des essences adaptables au système agroforestier, de mettre à la disposition des producteurs les semences performants adaptées à un nouvel écosystème, de trouver des partenaires avec des sociétés forestières qui subventionnent dans le reboisement afin d’accroître la production, d’intégrer les cultures comestibles, commerciales dans les airs agroforestières, de promouvoir l’agriculture biologique pour en faire les produits de niche pour permettre au Gabon de concurrencer les grands producteurs, d’organiser un circuit de commercialisation d’agriculteurs, etc.
Pour ce qui est du prix, les participants proposent de réviser les textes du Caistab relatifs à la fixation des prix, de mettre également en place une commission ad hoc pour étudier les mécanismes de fixation des prix du café et du cacao. Ils proposent aussi d’augmenter le prix au stade planteurs, de réviser le modèle actuel de collecte en introduisant une dose des privés. Parallèlement, ils sollicitent un retour des planteurs au sein du comité de gestion de la Caisse de stabilisation et d’éviter les doublons des équipes d’achats,…
Sur la transformation et la promotion de la consommation locale, ils recommandent de certifier graduellement les produits transformés en commençant par le régime de la qualité puis l’environnement, de créer un cadre juridique favorisant l’éclosion des produits locaux ; d’inciter les jeunes par la formation à des nouveaux métiers ; de promouvoir la transformation des produits locaux , de soutenir la transformation par le biais des financements à taux réduit ; d’accéder au foncier des terres cultivées et cultivables dans les forêts communautaires ; d’adapter les types de financements et créer un banque agricole ; d’associer les producteurs à la transformation du produit. Également, de réguler la fréquence d’achats des matières premières et de réglementer et protéger le marché commercialisation des produits locaux de même, de promouvoir les produits locaux via les Nouvelles technologies de l’information et de la communication.
Le financement étant un élément important de la transformation locale, les participants à l’atelier implorent le gouvernement de mettre en place un cadre législatif favorable à la promotion de la transformation locale et de la commercialisation des produits café et cacao ; de délivrer des titres fonciers aux producteurs de manière à renforcer la relation entre transformateurs et producteurs ; revoir les textes qui encadrent le Caistab en amont et en aval en associant l’ensemble des acteurs, ainsi que l’allègement des procédures et de réduction des frais administratifs liées à l’heure activité, d’encourager et soutenir les initiatives de promotion et de consommation des produits locaux transformés et mettre en place un fonds dédié à soutenir le développement des filières Café et Cacao, etc.
