Les conventions de partenariat y relatives ont été signées le 29 février 2024 à Yaoundé.

Les communes de Fokoue dans la région de l’Ouest, Kribi 1er dans le Sud, Nkongsamba 2èmedans le Littoral, Ngaoundéré 3ème dans l’Adamaoua, Nitoukou dans le Centre, Touroua dans le Nord et Tubah dans le Nord-Ouest, seront bientôt dotées des cités municipales et des routes réalisées dans le cadre de l’approche haute intensité de main d’œuvre. Les conventions de partenariat y relatives ont été signées le 29 février 2024 à Yaoundé entre le ministre de l’Economie, de la planification et de l’Aménagement du territoire, Alamine Ousmane Mey, et les maires de ces différentes communes.

Evalués à 2,5 milliards de Fcfa, les financements issus de ces accords permettront « la construction de 14 logements sociaux dans la commune de Nitoukou , 15 logements sociaux dans la commune de Fokoue, 15 logements sociaux dans la commune de Kribi 1er , le pavage des tronçons routiers et des boutiques dans la commune de Tubah, l’aménagement des tronçons routiers dans la commune de Nkongsamba 2eme , la construction de 15 logements sociaux dans la commune de Touroua et la réhabilitation des tronçons routier et la construction du marché de Dang à Ngaoundéré 3ème », précise la note d’information de la cellule de communication du Minepat dont LFA a obtenu copie. Selon la même source, ces conventions de partenariat participent de la promotion de l’approche Himo (Haute intensité de la main d’œuvre) dans la réalisation des ouvrages et s’inscrivent dans une dé- marche progressive, visant à renforcer le nombre de collectivités bénéficiaires. Elles apportent aussi des réponses endogènes aux problèmes de chômage, de pauvreté et de déficit infrastructurel de base auxquels font face ces collectivités. Il a ainsi rappelé que le recours à l’approche Himo pour la réalisation d’infrastructures de base constitue une option gouvernementale, consignée dans la Stratégie nationale de développement du Cameroun.

Depuis le lancement de ce projet en 2013, pas moins de 59 Communes ont bénéficié de cette initiative, avec des résultats jugés satisfaisants dans divers domaines. A titre d’illustration, plus de 10.597 emplois directs ont été créés, dont 1.650 dans les localités de Nwa, Mbengwi, Fundong et Bamenda dans le Nord-Ouest, Mamfé, Tinto, Tiko et Kumba dans le Sud-Ouest ; 270 déplacésinternes ont eu l’opportunité de travailler dans les chantiers Himo à Babadjou, Bafoussam, Banka, Melong, Nkongsamba, Makénéné et Ngambé-Tikar. Par ailleurs, 3.650 ouvriers non qualifiés ont été formés à plusieurs spécialités techniques, à savoir la maçonnerie de moellons, le coffrage, le ferraillage, le curage des cours d’eau, la fabrication et la pose des pavés, ainsi que la fabrication des blocs de terre comprimée ; près de 4,4 milliards de Fcfa de revenus salariaux versés aux populations riveraines, renforçant ainsi leur pouvoir d’achat ; des routes ont été assainies et revêtues en pavés de béton ou de pierre ; des hangars, boutiques, salles de classe et logements sociaux ont été construits en bloc de terre comprimée ; des dalots et ponceaux ont été réalisés en maçonnerie de moellons, etc. L’idée ici est de faires des CTD, de véritables pôles de croissance et de développement économique et social au niveau régional et local.

Afin de rendre plus efficace la stratégie gouvernementale de promotion des approches à Himo, le ministère de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (Minepat) a élaboré un programme qui permettra de valoriser cette approche Himo. Dénommé Programme national intégré d’aménagement des CTD par approche Himo, il permettra de « contribuer de façon durable à la création massive des emplois jeunes décents à travers la réalisation des infrastructures sociales de base intégrées en approches Himo dans les Collectivités territoriales décentralisées », précise la note d’information du Minepat.

Évalué à 241,4 milliards de Fcfa, ce programme d’une durée de cinq ans prévoit la création de 100.000 emplois directs, la construction de 1.400 logements sociaux et 200 salles de classe, ainsi que de 225 Km de routes en pavés de béton ou de pierres taillées construites, 175 Km de routes en terre stabilisées et 675 Km de routes rechargées à l’aide de la latérite ainsi que 100 dalots et 225 ponceaux.

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Adrienne Demenou Tapamo, maire de Fokoue
« Le processus de décentralisation et de développement local en marche »

Nous percevons ces conventions comme une bonne coopération entre le Minepat et les Collectivités territoriales décentralisées. Avec ceci, on constate clairement que la marche du processus de décentralisation et de développement local est lancée. En termes de priorité, tout varie selon les besoins et les spécificités de chaque commune. Nos projets vont de la construction des logements dans les cités municipales à la construction des ouvrages de franchissement et des routes. Les communes sollicitées ont exprimé les besoins en fonction des urgences. Ce n’est pas une homogénéité de projets, mais plutôt plusieurs représentatifs des besoins des populations de chaque localité.

Augustine Ndoni Keller, maire de Kribi 1^er
« Une bonne source de recettes pour notre commune »

Ce projet va apporter un plus à la commune de Kribi. Cette commune a d’ailleurs la particularité, d’abriter le Port autonome de Kribi et avec la multitude d’entreprises qui s’installe a un besoin urgent de logements. Ce projet est donc le bienvenu plus qu’il apporte une plus-value en termes de logements et d’accueil des populations qui s’installent. Pour la Commune aussi, ce sera une bonne source de recettes, puisque ces logements seront mis en location par la mairie. La ville également sera dotée d’une cité municipale.