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Les enjeux de l’exploitation du fer de Ngovayang

Ils ont été évoqués le 22 mars 2024 lors de la visite du ministre des Mines, Pr Fuh Calistus Gentry sur le site du projet dont le lancement est annoncé cette année.

En visite sur le site du projet du minerai de fer de Ngovayang par Bipindi le 22 mars dernier, Pr Fuh Calistus Gentry, le ministre des Mines, de l’industrie et du développement technologique (Minmidt) a annoncé le démarrage de son exploitation cette année (2024). Le membre du gouvernement était accompagné pour la circonstance, du gouverneur de la région Sud, Felix Nguele Nguele, et d’autres autorités administratives, municipales et traditionnelles de la région. Le projet minier sera réalisé par la Cameroon Mining Action, (Camina) S.A, une filiale de la société sidérurgique indienne Jindal Steel and Power Limited. Cette descente sur le terrain a permis au ministre et à sa suite, de toucher du doigt les dispositions prises sur le gisement, ainsi que l’avancement des phases d’exploration du projet.

S’exprimant à l’issue de sa mission d’évaluation, le ministre Fuh Calistus a indiqué que tous les paramètres nécessaires au démarrage du projet avant la fin de l’année en cours sont en cours de finalisation. Il a mentionné trois composantes importantes, à savoir la composante minière, la composante infrastructure et l’usine de traitement, de valorisation ou d’enrichissement. « Nous sommes venus pour nous assurer que les études d’ingénierie sont satisfaisantes et conformes aux réalités du terrain et c’est ce que nous avons vérifié », a déclaré le membre du gouvernement. Selon le professeur Fuh Calistus, le projet de minerai de fer à Ngovayang a été cochéparmi quatre projets qui ont migré de projets miniers à moyen terme à des projets à court terme assignés à démarrer effectivement en 2024.

RéSERvE iNitiaLE dE 300 miLLioNS dE toNNES dE FER

Selon le Minmidt, le gisement de Ngovayang a une réserve initiale de minerai de fer de 300 millions de tonnes, qui pourrait augmenter à mesure que les études d’exploration seront bientôt achevées. « Nous envisageons une réserve initiale certifiée de 300 millions de tonnes avec une réserve totale possible de 800 millions de tonnes de minerai de fer », a t-il déclaré à la presse. Poursuivant son propos, il a ajouté que « cette réserve sera certifiée et complétée d’ici le mois de juin 2024 et toutes les phases de construction commenceront avant la fin de cette année », a-t-il déclaré. Entretemps, « l’ingénierie et les études d’opportunité ont été achevées dans la plupart des cas et nous pouvons maintenant nous asseoir à la table pour négocier la convention minière avec toutes les garanties que le projet est bénéfique pour ce pays et que l’État, en vertu de la nouvelle loi minière, recevra le maximum d’avantages comme le prévoit la loi », rassure-t-il.

Contrairement aux projets de Kribi-Lobe, Mbalam, Bipindi-Grand-Zambi et l’exploitation aurifère de Colomine, qui ont tous démarré en 2023, celui de Ngovayang sera différent en termes de moyens de transport du minerai de fer concentré depuis l’usine d’enrichissement jusqu’au port de Kribi. Il utilisera le pipeline à boues. « La spécificité de ce projet est qu’il est très vallonné et que la route ne fonctionnera pas. Le chemin de fer ne fonctionnera pas non plus et seul un pipeline fonctionnera. Il s’agira d’une nouvelle technologie dans le paysage minier du Cameroun et elle est pratiquée ailleurs. Au Brésil, nous avons des pipelines de 520 km de long, mais ce pipeline sera de 130 km d’ici à Kribi pour transporter le minerai », explique le Minmidt.

LES REtombéES attENduES du PRoJEt

Au plan financier, beaucoup d’avantages découlent de ce projet, indique-t-on. « Je peux vous assurer que le partage des coûts de production et d’autres choses que nous avons évoquées au parlement seront appliqués dans la négociation de la convention de ce projet. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle nous avons dû défendre et adopter cette loi. Nous pouvons maintenant négocier les conventions minières avec suffisamment de confiance et dans la légalité », a dit Pr Fuh Calistus Gentry cité plus haut. En termes d’emplois, la société Camina qui exploite le site annonce 2000 emplois directs pendant la construction et 1 000 emplois directs pendant la phase d’exploitation du projet. A côté, on estime à 20 000 le nombre d’emplois indirects qui seront créés au cours des opérations en cours. Le projet va mobiliser un investissement direct étranger (IDE) de 800 millions de dollars, soit environ 483,2 milliards de Fcfa.

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