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Le prix du litre d’huile raffinée passe de 1500 à 1100 Fcfa

Cette mesure du ministre du Commerce est en vigueur depuis le 28 mars 2024.

C’est une bouffée d’oxygène pour les ménagères camerounaises. Depuis le 28 mars 2024 en effet, les prix des différentes huiles raffinées présentes sur le marché ont connu une baisse. Dans un communiqué publié la semaine dernière, le ministre du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana fait savoir, que« le prix au détail du bidon 25 L d’huile raffinée OLEO va connaître une nouvelle baisse, en passant de 31.000 à 27.700 Fcfa, soit un prix de 1.108 Fcfa/L. Il s’agit là, après celle précédemment enregistrée au mois de décembre 2023, d’une nouvelle baisse substantielle par rapport au prix officiellement homologué, qui est de 1.500 F cfa/L./ », précise le communiqué. Bien plus, « Le prix du détail du bidon de 20L de l’huile extra raffinée Mayor est de 22 000 Fcfa, soit 1 100 Fcfa le litre, contre 25 500 Fcfa, prix en vigueur depuis le mois de décembre 2023 », poursuit le communiqué.

Cette baisse des prix arrive dans un contexte où le Cameroun se bat depuis quelques années pour retirer des marchés les huiles végétales non traçables. Il s’agit des produits impropres à la consommation et destructrice de l’écosystème socioéconomique de cette filière qui investit plus de 700 milliards de Fcfa et génère plus de 60 000 emplois directs à travers le pays.

Par ailleurs, elle intervient également au moment où on enregistre de nouveaux opérateurs dans le secteur avec l’entrée en scène bientôt de quatre usines de production la Société de raffinage du Cameroun (Sorac), contrôlée par l’opérateur économique Nassourou Alhadji Issa, qui ambitionne de mettre sur le marché 100.000 tonnes d’huile raffinée chaque année. Il y a aussi la Nouvelle raffinerie du Cameroun, entreprise contrôlée par Fabrice Siaka, promoteur du groupe Sodinaf, qui a repris en 2018 les actifs du forestier français Rougier au Cameroun et en RCA. Dans la même veine, la société Novia qui a lancé ses activités dans la zone industrielle de Bonabéri à Douala, la capitale économique du Cameroun, l’année dernière. Grâce à un investissement de plus de 50 milliards de Fcfa, ce complexe agro-industriel sorti de terre après plus de 2 ans de travaux, et qui a permis de créer plus de 300 emplois, est doté d’une capacité de production journalière de 500 tonnes d’huile raffinée, contre 8 tonnes de savons, apprend-on de sources internes à l’entreprise.

L’entrée en scène de ces nouveaux opérateurs intervient au moment où la filière huile de palme accuse un énorme déficit. Selon l’Asroc, la production nationale de l’huile de palme brute est de 360.000 tonnes par an. La demande industrielle d’huile de palme brute quant à elle est estimée à 1.179.252 tonnes par an. Ce qui voudrait dire que le secteur de la transformation connait un déficit de plus de 800.000 tonnes par an contre 160.000 tonnes au niveau de la production. Mais compte tenu de la faible production ou encore de la faible offre de leurs matières premières, les capacités actuelles des transformateurs sont estimées à 420.000 tonnes.

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