L’Afrique n’était pas présente lorsque l’architecture financière mondiale a été mise en place. Par conséquent, les accords de Bretton Woods qui ont dessiné les grandes lignes du système financier international ont été développés sans l’Afrique. L’Afrique n’est pas bien servie par l’architecture financière mondiale, surtout en ce qui concerne la résolution de la dette. Malgré les initiatives d’allègement de cette dernière, le continent fait face à des défis majeurs allant dans ce sens. Aujourd’hui, évaluer le coût pour notre continent de refinancer cette dette est crucial : cette année, il nous faudra probablement environ 20 milliards de dollars, avec une estimation supplémentaire de 10 milliards de dollars pour l’année prochaine. Cependant, il n’existe actuellement aucun instrument mondial pour refinancer cette dette, le FMI n’étant pas impliqué dans cette démarche (…) Ce n’est pas seulement l’architecture financière mondiale qui doit changer. Les personnes qui font partie de cette architecture doivent également changer. Nous devons trouver un moyen de travailler ensemble de manière collaborative, coopérative et efficace pour obtenir d’excellents résultats.