Il est reproché à ces différentes compagnies d’exercer des activités illégales.
Dans deux communiqués rendus publics le 4 mai 2021, le ministre des Transports, Jean Ernest Massena Ngallé Bibehé, a sanctionné 22 compagnies de transport interurbain. Il est reproché ces compagnies d’exercer « leurs activités en dehors des points de chargement agréés, et sans les autorisations requises », précise le ministre des Transports. Cette fois-ci, elles n’ont pas été auteures d’accidents de la circulation, mais d’indiscipline, violant ainsi la réglementation en matière de transports routier interurbain, qui oblige les agences de voyages à effectuer leurs chargements à des points fixes, homologués par le ministère de tutelle. « Dans le cadre de la lutte contre le transport clandestin, il a décidé de procéder à la suspension de certaines compagnies de transports routiers interurbain de personnes exerçant leurs activités en dehors des points de chargement agréés, et sans autorisations requises », liton sur le communiqué de presse. Dans cette liste, figurent en bonne place les agences de voyages tels que Célèbre Sarl ; Noupa Voyages ; Eca Voyages ; Kom United Express Ltd ; Salamoun Voyages ; Grand Ouest Voyages ; Alpha Jet ; Super Amigo Voyages ; Tsebo Voyages ; Garanti Express ; Real Express ; Super Aimé Voyages ; Beko Express Voyages ; Oga Maazi Express ; Planète Voyages Sarl ; Horizons Nouveaux ; Camarade Express ; Feric Voyages ; Tchigaba Voyages ; Lux Voyages ; Océan Live Voyages et Abong-Mbang Express.
Les délais de suspension n’ont pas été indiqués. Mais, le ministre des transports conditionne la levée de cette suspension pour chacune de ces agences, à sa conformité à la norme. En attendant, les autorités administratives ont été notifiées dans les différentes localités au respect de sa décision, afin de tordre le cou aux récalcitrants. « Les autorités administratives compétentes ont été, en conséquence, invitées à veiller à l’application stricte de la présente mesure de suspension, qui durera jusqu’à la régularisation de leurs situations administratives », précise Jean Ernest Masséna Ngallè Bibehe.
Les conséquences de cette suspension vont vite se faire ressentir. D’après les opérateurs du secteur, elle va réduire les capacités vers les destinations desservies. Mais, l’on est fondé de s’interroger sur l’efficacité de telles décisions dans la mesure où, par le passé, il a juste fallu une suppression rapide du nom de l’entreprise sur les véhicules, pour que la compagnie suspendue poursuive ses activités.