L’Afrique dans sa partie subsaharienne, fait face depuis une vingtaine d’années, à un important déficit énergétique qui se matérialise au quotidien, par des coupures intempestives d’électricité aussi bien dans les entreprises que dans les ménages. Que ce soit en zone rurale ou en zone urbaine, les populations connaissent un sort similaire, avec environ 650 millions de personnes condamnées à vivre dans le noir.
Le déficit énergétique de l’Afrique est malheureusement préjudiciable pour le développement de ce continent qui compte le plus grand nombre des pays pauvres au monde, malgré ses énormes atouts naturel et humain. Il continue d’asphyxier la croissance économique, la création d’emplois, l’activité industrielle, la transformation du secteur agricole et les progrès en matière de santé et d’éducation. C’est donc pour inverser la donne et opérer une transformation économique de l’Afrique que l’Association commerciale germano-africaine Afrika-Verein, a entrepris d’organiser le Forum Germano-africain sur l’énergie. Surtout que la production d’énergie demeure l’un des principaux moteurs pour une croissance économique durable et dynamique en Afrique. La 14ème édition initialement prévue l’année dernière (du 25 au 26 mars 2020), a donc finalement été reportée cette année, Covid-19 oblige, et se tiendra du 1er au 2 juin prochain.
Considéré comme l’événement phare de la coopération économique entre l’Allemagne, première puissance économique d’Europe et le continent africain, le 14ème Forum Germano-africain sera un cadre idéal pour les investisseurs du secteur de l’énergie, les promoteurs de projets, les décideurs politiques et les innovateurs, de partager leurs connaissances et expériences, en matière de tendances dans le management de transition et les opportunités en Afrique. Cette rencontre annuelle donnera également des informations clés sur les marchés stratégiques, les tendances et les opportunités de la prochaine décennie, alors que le secteur de l’énergie soutient une économie mondiale verte. En effet, bien qu’il soit considérable, le déficit énergétique de l’Afrique représente également une énorme opportunité pour les investisseurs. Concernant par exemple l’énergie hydraulique, la source d’énergie renouvelable la plus souvent utilisée en Afrique, seuls 11% du potentiel sont utilisés, avec une capacité installée de 36 GW actuellement. Les experts prédisent d’ailleurs une montée exponentielle de la demande d’énergie d’ici 2050, sous l’impulsion de la croissance économique, des changements démographiques et de l’urbanisation. La moitié des Africains vivront alors dans des villes, contre à peine plus d’un tiers aujourd’hui. L’Allemagne qui l’a déjà bien compris, entend saisir grandement cette opportunité, surtout en matière de développement énergétique des technologies vertes (énergies solaire, éolienne, hydraulique…).
Les entreprises germaniques proposent d’ailleurs depuis plusieurs années, des offres variées dans les technologies d’énergie renouvelables. A l’instar de leurs consoeurs chinoises déjà très présentes sur le marché de la construction énergétique en Afrique, elles entendent désormais grignoter des parts dans ce juteux marché, et contribuer en même temps à réduire le déficit énergétique du continent. Et c’est le rôle d’Afrika Verein qui a continuellement maintenu l’Afrique au centre de la politique énergétique et étrangère de l’Allemagne.