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Hévécam veut se réinventer

Benoît Snoeck, le directeur général de cette entreprise l’a indiqué au cours d’un récent entretien avec le ministre du Travail et de la Sécurité sociale.

«Aujourd’hui, je voulais rassurer le ministre du Travail et de la sécurité sociale sur la volonté de la direction générale d’installer une paix sociale à Hévecam, et redynamiser la société grâce au levier qui est la remontée des cours du caoutchouc. On est dans une phase de redynamisation pour faire de Hevecam une entité qui sera, comme avant, un fer de lance pour le Cameroun. Parmi les défis de cette entreprise figurent en bonne place, la relance de la communication entre chaque service, et avec les autorités gouvernementales ». Ainsi s’est exprimé Benoît Snoeck, le directeur général de l’entreprise Hévéa du Cameroun (Hevecam) au cours d’une récente audience avec le ministre du Travail et de la sécurité sociale (Mintss) à Yaoundé.

L’entreprise est en proie à des tensions sociales depuis l’année dernière à la suite de la décision de la direction générale du licenciement de près de 900 employés. Mais, Si l’on s’en tient aux listes publiées par l’entreprise, 1037 employés ont été mis à la porte pour des « raisons économiques », sur un effectif global de 5945 personnes. Le gros des employés licenciés se recrute parmi le personnel de saignée dans les champs d’hévéa, le « personnel divers », le personnel administratif, y compris des traducteurs. L’argument de la raison économique du fait des ravages de la Covid-19 évoqué par la filiale camerounaise de la multinationale Corrie Mac Coll limited, ne convainc pas les syndicats du personnel de la structure. Une réunion tripartite qui regroupait les délégués du personnel, la direction générale de l’entreprise et le ministre du Travail et de la sécurité sociale s’était alors tenue le 10 juillet 2020 pour trouver une voie de sortie à cette crise. Hevecam comptait ainsi supprimer les services relatifs à la plantation, l’aménagement du territoire, le marketing interne, les archives et les statistiques, sans oublier le service fiscal et bien d’autres.

Créée en 1975, l’entreprise dotée d’un capital de 15,7 milliards de Fcfa, emploie environ 5700 personnes. Elle exploite un peu plus de 100.000 hectares. Selon le quotidien « Cameroon tribune », 26% sont destinés à la forêt communautaire, 32% pour les plantations d’hévéa, 40% pour les programmes précis et 2% pour les infrastructures. Le 26 juin 2020, le top management de l’entreprise a communiqué aux délégués du personnel les critères retenus pour fixer l’ordre des licenciements : l’impact de la réorganisation, les aptitudes professionnelles dont le caractère est non-productif, l’ancienneté dans l’entreprise, la contribution aux cotisations sociales au-delà de 180 mois, l’atteinte de l’âge de 55 ans, les charges familiales, etc.

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