Une compétition a été lancée à cet effet, le 21 novembre dernier par Louis Banga Ntolo, son directeur général.
La Bourse des valeurs mobilières de l’Afrique centrale (Bvmac) va lancer son tout premier indice boursier composite. Dans un avis à consultation publique du 21 novembre 2023, Louis Banga Ntolo, son directeur général sollicite la mobilisation des peuples de la Cemac (Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale) à l’effet de participer à l’exercice de naming de cet indicateur clé de suivi et de détermination de la performance d’un marché. Par cette dé- marche, la bourse d’Afrique centrale veut accroître sa visibilité à l’instar de plusieurs grands et petits noms d’indices boursiers au plan international comme le Nasdaq, le Dow Jones, le S&P500, le CAC 40, le Ftse 100, Amex, Eurostoxx 50, Msci World, S&P/TSX petite capitalisation, Tunindex, NSE All Share, Nigeria Stock Exchange All Share, Nikkei 225, EGX 30, Dzair, Botswana Gaborone Index, Russell 2000, SMI, DAX, etc… Ouvert le 22 novembre dernier, il s’achève ce lundi 27 novembre 2023. Pour participer, il fallait être âgé de plus de 15 ans et originaire d’un des 6 pays de la sous-région. Il est attendu de chaque candidat trois choses à savoir : le nom de l’indice, un sigle et la raison du choix. Les différentes réponses obtenues seront examinées par un jury qui déterminera le nom du gagnant sous l’arbitrage d’un huissier. Si plusieurs gagnants sont retenus au même titre, ils seront départagés par tirage au sort. Les vainqueurs recevront des lots d’une valeur allant de 200.000 Fcfa à 500.000 Fcfa. Ces derniers seront contactés par la Bvmac par courriel ou par télé- phone afin d’être informés des procédures en vue du retrait de leurs lots.
C’est ainsi la concrétisation d’un vœu cher au DG de la Bvmac. En effet, pour attirer les investisseurs, Louis Banga Ntolo a présenté les stratégies mises sur pied par la structure à cet effet. « La Bvmac s’est récemment engagée dans des réformes majeures dont le contrat de liquidité exigé des émetteurs, la cotation continue, les ordres de marché, les cotations, une campagne de dénomination du premier indice boursier et le projet de division d’actions », s’est-il exprimé. Au moment où les investisseurs internationaux sont à la recherche d’un rapport risque ou rendement attractif, les experts de la Bvmac pensent que l’Union monétaire de l’Afrique centrale (Umac) offre plutôt « des rendements obligataires élevés, un taux de change fixe par rapport à l’euro et une classe d’actifs spécifique ».
D’autre part, la mise en place d’un indice boursier, le premier du genre dans la sous région va accroître la visibilité de la place boursière de la Cemac à l’international. « Le marché de la sous-région n’est pas visible à l’international, tout simplement parce que nous manquons d’un indicateur par lequel on présente les marchés boursiers dans le monde, c’est- à-dire l’indice. Par conséquent, j’attends du régulateur qui est la Cosumaf, qu’il m’autorise à créer le premier indice. Pour ce faire, j’ai besoin de modifier la façon avec laquelle les titres sont cotés et passer par le continuous trading », suggérait le DG de la Bvmac lors d’une rencontre avec la presse.
