Le général Brice Clotaire Oligui Nguema a dévoilé ces mesures au cours d’une rencontre tenue le 31 août dernier avec les membres de la Fédération des entreprises du Gabon.
au pouvoir au Gabon depuis le 30 août dernier après le coup d’état qui a renversé l’ex-président Ali Bongo, le président du Comité pour la transition et la restauration des institutions (Ctri), le général Brice Clotaire Oligui Nguema, a rencontré pour la première fois le lendemain 31 août, les membres du patronat gabonais réunis au sein de la Fédération des entreprises du Gabon (FEG). A l’issue de cette rencontre au palais présidentiel de Libreville, le nouvel homme fort du pays a retenu quatre mesures prioritaires sur les 13 présentées par les chefs d’entreprises. «Je suis pratique et pragmatique. Par conséquent, je veillerai personnellement à ce que les propositions de ce jour soient concrétisées pour le plus grand bien de nos populations», a déclaré le président de transition.
La première de ces mesures d’« application immédiate » porte sur le règlement de la dette intérieure du Gabon à travers la mise en place effective du Club de Libreville, un ensemble de créanciers constitués sous la forme d’un Groupement d’intérêt économique (GIE), dont le chef de file est la BGFIBank. « Nous allons dans l’immédiat concrétiser, sous la supervision directe, le règlement de la dette intérieure par la mise en place du “Club de Libreville” », a indiqué Oligui Nguema. Mis en place en début d’année, Henri-Claude Oyima, président de la FEG, avait indiqué quelques jours plus tôt, au terme d’une rencontre avec le Ministre du Budget et des Comptes publics, d’alors Edith Ekiri Mounombi épouse Oyouomi, que le “Club de Libreville” avait pour objectif « de relancer l’économie nationale, de redonner la confiance avec les entreprises nationales et de préserver les emplois qui sont quelque chose de très important pour nous ». Toujours d’après le chef du patronat, le Club de Libreville vise à « prendre les créanciers nationaux, pour autant que ces créanciers nationaux soient reconnus, que la dette soit exigible, qu’elle soit liquide, qu’elle soit certaine ».
La seconde mesure annoncée par Brice Clotaire Oligui Nguema est la restauration de la Journée comptable du Trésor afin de « mettre fin aux petites combines entre copains et coquins ». Mis en place il y a quelques années, cet instrument vise en effet à assurer l’équité dans la gestion de la dette de l’Etat. Quant à la troisième mesure, elle concerne la privatisation de la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (Cnamgs) et de la Caisse nationale de sécurité sociale (Cnss). Ces deux entreprises sont en charge de la couverture maladie dans le pays et de la gestion du service des prestations familiales et pour la seconde, la gérance de la sécurité sociale aux travailleurs du secteur privé. La quatrième et dernière mesure est pour sa part axée sur la bancarisation des procédures en matière de financement des projets gouvernementaux.