Ce prêt permettra de soutenir la réponse à court terme à la crise sanitaire et à jeter les bases d’une croissance post-pandémie forte.
Le Fonds monétaire international (FMI) a approuvé un accord élargi de trois ans (2021-2023) au titre du Mécanisme élargi de crédit “Medc” en faveur du Gabon, pour un montant de 388,8 millions de DTS (environ 553.2 millions de dollars américains), soit 180% de la quote-part du Gabon. Selon la note d’information de cette institution financière, cette dotation est destinée à aider le pays à faire face à la crise de la pandémie de Covid-19, et soutenir la mise en oeuvre de la stratégie de relance économique 2021–23 impulsée par des autorités. « Le nouvel accord au titre du Mécanisme élargi de crédit soutiendra le redressement post-pandémique du pays et ancrera la mise en oeuvre de réformes. La priorité immédiate demeure de sauver des vies et des moyens de subsistance. À mesure que la crise s’atténuera, l’accent sera mis sur la résolution des problèmes structurels existants depuis de longues dates, afin de placer la dette publique sur une trajectoire fermement baissière et de favoriser une croissance forte, durable, verte et inclusive, et tirée par le secteur privé », a déclaré le directeur général adjoint du FMI et président par intérim, Mitsuhiro Furusawa.
Selon le FMI, cette approbation du Conseil d’administration permet le décaissement immédiat d’environ 63 milliards de Fcfa, soit 115,25 millions de dollars américains pour l’appui budgétaire. En effet, la pandémie de Covid-19 et la chute des prix du pétrole ont durement touché l’économie gabonaise, détérioré les positions budgétaires et extérieures, et augmenté les taux de chômage et de pauvreté.
Cette décision fait suite aux discussions entamées le 28 avril dernier entre les services de l’administration gabonaise et les experts du FMI. Selon le ministère de l’Economie et de la relance, cet accord va permettre un accompagnement dans la mise en oeuvre du Plan d’accélération de la transformation (PAT). « Cette décision vient consacrer le long et méritoire travail du président de la République, Ali Bongo Ondimba et de mon gouvernement », a déclaré Rose Christiane Ossouka Raponda sur Facebook, le 28 juillet 2021. Cependant, pour le FMI, le rythme de la consolidation budgétaire devrait être aligné sur les besoins de la reprise économique. La politique budgétaire devrait continuer à soutenir la reprise à court terme. Une fois que la reprise reposera sur des bases solides, une consolidation budgétaire plus ambitieuse sera nécessaire pour réduire le niveau de la dette publique et les vulnérabilités macroéconomiques tout en assurant une croissance forte et inclusive. « À cette fin, des efforts, notamment pour améliorer la gouvernance et la transparence afin de renforcer la mobilisation des recettes intérieures et l’efficacité des dépenses, sont essentiels pour créer un espace budgétaire pour les investissements et les dépenses sociales indispensables », a recommandé Mitsuhiro Furusawa, soulignant l’importance de faire avancer le programme de réformes structurelles pour soutenir une reprise durable et inclusive.
Toujours selon le FMI, l’économie gabonaise se redresse progressivement après le ralentissement économique induit par la pandémie de Covid-19 en 2020. Cependant, la crise sanitaire et la forte baisse des prix du pétrole ont aggravé les vulnérabilités économiques et financières préexistantes, et les perspectives à court terme restent soumises à une grande incertitude et à des risques de détérioration. Un déploiement lent des vaccins ou de nouvelles vagues d’infection pourraient retarder la reprise jusqu’en 2022 ou au-delà.