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Les clarifications de Banque Atlantique

Après des condamnations prononcées par la Beac, la banque a tenu à rassurer sa clientèle et l’ensemble de ses partenaires qu’elle n’est associée ni de près ni de loin, à des faits constitutifs de blanchiment de capitaux et du financement du terrorisme.

Banque Atlantique Cameroun a publié un communiqué le 7 octobre2021 pour restaurer son image qui, dit-elle, a été écornée ces derniers jours. En effet, au terme de ses sessions qui se sont tenues fin août 2021, la Commission bancaire de l’Afrique centrale (Cobac) a pris des sanctions disciplinaires à l’encontre d’une douzaine d’établissements assujettis, dont Banque Atlantique Cameroun. Et, depuis la publication de ces sanctions, cette banque déclare que les citoyens du Cameroun et de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) sont exposés à « une série d’articles polémiques et tendancieux, ainsi qu’à une campagne d’intoxication sur les réseaux sociaux et certains sites web d’informations générales, visant à ternir l’image de Banque Atlantique Cameroun et de ses dirigeants ».

Ainsi, dans la note d’information qui tient sur sept points, la banque a tenu à rassurer sa clientèle et l’ensemble de ses partenaires qu’elle n’est associée et ne s’associera jamais, ni de près ni de loin, à des faits constitutifs de blanchiment de capitaux, et encore moins à du financement du terrorisme. « La banque continue de collaborer, comme elle l’a toujours fait, avec les instances nationales, sous-régionales et internationales qui font un immense travail de contrôle en matière de conformité, notamment les Agences nationales d’investigations financières (Anif), le Groupe d’action contre le blanchiment en Afrique centrale (Gabac) et le Groupe d’action financière (Gafi) », peut on lire dans la note d’information. Plus que jamais, cet établissement de crédit qui figure dans le top 5 des premières banques au Cameroun et les huit premières dans la zone Cemac, affirme être résolu « à poursuivre l’oeuvre de développement entamée en 2008, à la reprise d’Amity Bank alors en quasi-faillite, afin d’édifier un acteur majeur du secteur bancaire sous-régional ».

La main lourde de la Cobac

Les décisions prises par le régulateur sont intervenues au terme des sessions disciplinaires tenues en mode virtuel au mois d’août sous la présidence d’Abbas Mahamat Tolli, son président statutaire par ailleurs gouverneur de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac). Sur la base des sanctions prononcées, il en est ressorti que le Cameroun est le plus touché avec 9 banques dont 2 ayant reçu les blâmes sur les 12 établissements d’épargne et de crédit sanctionnés. Le gendarme du secteur bancaire en Afrique centrale a eu la main lourde à l’endroit de certains dirigeants de banques qui s’en sortent avec de lourdes sanctions, notamment le président du conseil d’administration, le directeur général et le directeur général adjoint de Banque Atlantique Cameroun (BAC) blâmés pour non-respect d’une injonction. Le président et les membres du conseil d’administration, ont été démis de leurs fonctions pour «manquements graves aux règlements relatifs à la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme». De même, le président du conseil d’administration et le directeur général du Crédit communautaire d’Afrique (CCA) ont respectivement reçu un blâme pour défaut d’autorisation préalable alors que l’administrateur provisoire de la National Financial Credit (NFC), et un avertissement pour « défaut de vigilance en matière de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme ».

Les autres établissements d’épargne et de crédit en l’occurrence, Apesa Fund, C4ED, Sofin Gie, CCEC, CEC, Sofined ont chacun reçu un blâme pour « non-respect des obligations réglementaires d’alerter le secrétariat général de la Cobac et de lui communiquer tout rapport adressé aux organes exécutif ou délibérant », a précisé le régulateur dans un communiqué. Les trois autres banques de la sous-région sanctionnées par la Cobac sont la Congolaise des banques qui a reçu un avertissement pour non-respect d’une injonction, la Banque de l’habitat du Tchad, blâmée pour non-respect d’une injonction et de la Société gabonaise de crédit automobile, qui a écopé d’un avertissement pour non-respect des injonctions et persistances des infractions à la règlementation prudentielle.

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