C’était le 6 juin 2022 au cours d’une audience accordée par le ministre Alamine Ousmane Mey.
Le directeur général (DG) de Société générale (SG) pour la région Afrique centrale et de l’Est, Marème Mbaye Ndiaye, était l’hôte du ministre de l’Economie, de la planification et de l’aménagement du territoire (Minepat), Alamine Ousmane Mey le 6 juin 2022. Au cours de l’audience accordée par le patron de ce département ministériel, elle a présenté le nouveau DG de SG Cameroun, Sterghios Dassarecos, ancien DG de SG Mozambique. Il remplace à ce poste Nicolas Pichou qui aura passé 3 ans au Cameroun. Ce dernier est désormais appelé à travailler au siège à
Paris.
Au cours des échanges, les deux personnalités ont évoqué l’accompagnement de SG Cameroun dans le financement de l’économie camerounaise. « Nous avons échangé sur les relations entre le Cameroun et Société générale, nous avons réitéré notre volonté de continuer en tant que acteur majeur pour soutenir l’économie camerounaise et les différents projets. Nous accompagnons le pays dans tous les secteurs, nous avons les secteurs prioritaires qui sont déclinés dans la Stratégie nationale de développement 2030, notamment l’électricité et les énergies renouvelables. Ce sont les secteurs qui nous intéressent au plus haut titre », a déclaré Marème Mbaye Ndiaye au terme de l’audience.
S’agissant de la contribution de SG Cameroun dans l’économie camerounaise, la banque a accordé en
2020 un montant de crédits de 802 milliards de Fcfa aux agents économiques, contre 816 milliards en
2019, soit une baisse de 14 milliards de Fcfa. Malgré cette baisse, la filiale locale du banquier français a occupé le premier rang dans le financement de l’économie du pays avec 19,2% des parts de marchés. Une performance qui s’inscrit dans un contexte de frilosité générale des établissements bancaires du fait de la crise sanitaire du Coronavirus. Selon le président de l’Association des
professionnels des établissements de crédits du Cameroun (Apeccam), le volume de crédits consentis au cours de cette période a connu une hausse de 7,2% par rapport à 2019. Mais dans le même temps, le portefeuille des créances non remboursées a augmenté de 16%. Comme quoi, malgré le besoin en financement qui est né des affres de la pandémie sur le secteur productif, le risque élevé de défaut a créé un effet éviction des bons clients.
