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Pisciculture : Une foire aux poissons pour booster la production locale

Tel est l’objectif visé par l’initiative lancée le 9 août 2022 dans la Commune de Yaoundé VI par des jeunes Camerounais.

« Consommer ce que l’on produit, et produire ce que l’on consomme ». Tel est le slogan de la foire aux poissons dont la première édition a été lancée le 9 août dernier à l’esplanade de la Mairie de Yaoundé VI. Placée sous le haut patronage de Jacques Yoki Onana, maire de ladite commune, elle vise non seulement à stimuler l’engouement des consommateurs vers le poisson issu de l’aquaculture, mais également à booster la production nationale afin de réduire les importations de ce produit de grande consommation.

Jusqu’à ce 14 août, les populations environnantes ont la possibilité de s’y rendre pour goûter aux délices de la pisciculture. L’initiative est portée par l’Association dénommée « Africa Food » qui œuvre à la promotion de la pisciculture au Cameroun.

En effet, pour combler le déficit de 200.000 tonnes de poissons sur une demande annuelle estimée à 400.000 tonnes au Cameroun, l’aquaculture a été indiquée comme étant un levier devant permettre à l’Etat d’atteindre cet objectif. Là où le bât blesse, c’est que certaines des espèces importées peuvent être produites au plan local. A titre d’illustration, 2000 tonnes de tilapia, espèce présente dans bon nombre de cours d’eau dans le pays et qui est également produite dans n’importe quelle partie du territoire, figurent parmi les importations du pays. Entretemps, l’aquaculture qui représentait autrefois 5% seulement de la production camerounaise contre 95% pour la pêche selon le ministère de l’Elevage, des pêches et des industries animales (Minepia), se situe aujourd’hui à un peu plus de 15.000 tonnes selon le programme Agropole.

Les freins au développement de la pisciculture au Cameroun

Au regard de la conjoncture actuelle de plus en plus défavorable, il est plus que jamais temps de changer de paradigme. Pour les pisciculteurs, c’est l’occasion de relever des difficultés auxquelles ils font face. Il s’agit entre autres, du coût élevé des intrants tels que les aliments et les alevins, et surtout, le sempiternel problème de l’accès au financement. Pour le gouvernement camerounais, l’incapacité des acteurs locaux à satisfaire la demande locale tient également à l’absence de structuration de cette filière au Cameroun. Cette dernière n’est pas du tout organisée. Raison pour laquelle, le gouvernement est appelé à prendre ses responsabilités. « Le gouvernement doit être un acteur et non un observateur de l’Interprofession…On va organiser des opérations spéciales de commercialisation. L’idéal c’est d’arriver à une structuration du secteur poisson. Nous prendrons des dispositions nécessaires à cet effet. La même chose est entreprise avec la viande de bœuf dont la création des kiosques est envisagée. Nous allons avec le concours des communes, organiser des opérations même hors de la ville de Yaoundé », a suggéré Luc Magloire Mbarga Atangana lors d’une rencontre avec les acteurs de la filière à Yaoundé.

Des actions qui s’ajoutent à bien d’autres. Parmi celles-ci figurent entre autres, la formation des aquaculteurs, et la signature d’une convention entre le gouvernement et la Mission de régulation des approvisionnements des produits de grande consommation (Mirap). Son objectif consiste en la vente du poisson produit localement dans des marchés témoins. Or, jusqu’ici, l’écoulement du poisson issu de l’aquaculture demeure une autre préoccupation des producteurs en l’absence des lieux de commercialisation connus contrairement à ceux du poisson importé. Toute chose qui pousse les consommateurs à recourir au poisson importé. Ce qui encourage davantage les importations tout en creusant le déficit de Le maire de Yaoundé VI ouvrant officiellement la foire aux poissons la balance commerciale

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