Selon l’Oncc, la filiale camerounaise du groupe bancaire nigérian se taille la part du lion avec 56,3% devant Ecobank
(12,3%) et Bgfi (9,1%).
Des douze banques dans lesquelles ont été domiciliées des opérations d’exportation du cacao au cours de la campagne 2020-2021 qui a été clôturée à Kékem dans le département du Haut-Nkam, région de l’Ouest, le 10 août dernier par les ministres du Commerce et de l’agriculture, United Bank of Africa (UBA) Cameroon est celle qui s’est taillée la part du lion avec 56,3% des parts du marché selon l’Office national du cacao et du café (Oncc) cité par le site d’informations en ligne « Investir au Cameroun ». La filiale camerounaise du groupe bancaire nigérian semble la plus prisée par les exportateurs de cacao du pays. Au cours de la campagne cacaoyère précédente (2019-2020), elle en avait domicilié 52,9%. Calcul rapide fait, elle enregistre une hausse de son portefeuille de 3,4% entre les deux campagnes. Du document de l’Oncc exploité par « Investir au Cameroun » cité plus haut, « UBA Cameroun est suivi d’Ecobank, groupe bancaire panafricain à travers lequel 12,3% des exportations de la fève camerounaise ont été assurées lors de la dernière campagne, contre 18,4% lors de la campagne 2019-2020. Le trio des meilleurs partenaires des exportateurs est clôturé par la filiale locale du groupe bancaire gabonais Bgfi, auquel l’Oncc attribue la domiciliation de 9,1% (contre 8,1% en 2019-2020) des exportations du cacao camerounais en 2020-2021 », peut-on lire.
Les banques sont les maillons essentiels dans le cadre des exportations du cacao et bien d’autres produits. « L’acheteur et le vendeur sont représentés par deux banques commerciales qui garantissent la transaction. La banque de l’acheteur émet une lettre de crédit, dans laquelle elle s’engage à payer le vendeur lorsque tous les documents administratifs et logistiques de la transaction lui auront été transmis. Cette transmission est assurée par la banque du vendeur, qui s’engage par un crédit documentaire fait à son client d’assurer la bonne fin de la transaction avec l’acheteur », explique Brice R.Mbodiam dans son article.
Selon Michael Ndoping, directeur général de l’Oncc, l’Organisation internationale de cacao avait prévu pour l’année 2020-2021, une prévision record de 5 millions de tonnes contre 4,8 millions. Le broyage industriel devait passer de 4,670 millions à 4,8 millions. Malgré la pandémie de la Covid-19 et conformément aux statistiques révisées, un excédent d’environ 65.000 tonnes était attendu. « Ces prévisions à la hausse se sont manifestées au plan national. La production nationale commercialisée a atteint le record de 292.471 tonnes cette saison contre 257.151 tonnes pour la précédente, soit une augmentation de plus de 35.000 tonnes », a-t-il indiqué. Par contre, les cours sur le marché mondial ont évolué en dents de scie.
