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Une stratégie pour booster la filière riz

Evaluée à 385 milliards de Fcfa, elle permettra de porter la production du Cameroun à 750000 tonnes d’ici 5 ans.

Après les multiples programmes mis en place pour relancer la filière riz mais qui jusqu’ici n’ont pas donné des résultats escomptés, le gouvernement vient d’adopter une stratégie pour booster la production de cet aliment du pays. Adoptée au cours d’un atelier présidé par le ministre de l’Agriculture et du développement rural, Gabriel Mbairobe, ce plan de développement de la filière évalué à 385 milliards de Fcfa, vise à porter la production à 750.000 tonnes d’ici 2030. «L’objectif, loin d’être de produire seulement, est de rendre disponible sur les marchés un riz de haute qualité à des prix compétitifs. Cela passe par la modernisation des moyens de production via la mécanisation agricole, la réorganisation des acteurs de la filière, mais davantage de l’implication du secteur privé en amont et en aval», a déclaré le membre du gouvernement.

Plus concrètement, il s’agit à travers cette stratégie de réduire les importations de riz qui creusent un déficit énorme sur la balance commerciale du pays. Selon l’Institut national de la statistique (INS), le Cameroun a importé 652.565 tonnes de riz pour un montant de 162,5 milliards de Fcfa au cours des 10 premiers mois de l’année 2022. Cette denrée à elle seule a représenté 4,6% de l’enveloppe globale des importations totales du Cameroun, chiffrées à 3 601 milliards de Fcfa à la période sous revue.

Pour y parvenir, le Cameroun entend aménager 60.000 ha pour le riz irrigué et 200.000 ha pour le riz pluvial et produire 6000 tonnes de semences certifiées par an d’ici 2030. Par ailleurs, le gouvernement prévoit doter les producteurs et productrices dans divers bassins de productions de motoculteurs, de mini-moissonneuses, de batteuses et de décortiqueuses. La stratégie compte surtout s’appuyer sur le Projet de développement de la riziculture pluviale financé actuellement par le Japon.

Par ailleurs, il est prévu dans le cadre de la stratégie supra indiquée, une allocation de 87 milliards de Fcfa pour les autres biens et services. A ce titre, le gouvernement prévoit doter les producteurs dans divers bassins de production rizicole, d’importants matériels de travail à l’instar des « motoculteurs, mini-moissonneuses, batteuses et décortiqueuses etc.», a ajouté Gabriel Mbairobe.

Pour réaliser cet objectif, le gouvernement doit faire face à de nombreux défis dont le principal est la mobilisation des fonds pour asseoir le programme. L’autre préoccupation majeure réside dans la lutte contre les exportations illicites du riz produit localement vers les pays voisins, un fait souvent dénoncé au niveau des frontières. Toute chose qui permettrait de mieux contrôler la quantité de riz produite sur le territoire national.

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