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Le Cameroun table sur 6472,4 milliards de Fcfa

D’après le Document de programmation économique et budgétaire à moyen terme soumis à l’examen des parlementaires, il est en baisse de 170,1 milliards de Fcfa par rapport à celui de 2023 rectifié.

Sur la base des hypothèses macroéconomiques et des efforts envisagés matière de politique fiscale, ainsi que des financements potentiels (intérieurs et extérieurs) auxquels peut s’attendre l’État du Cameroun, ses projections des ressources totales de l’État en 2024 sont de 6 472,4 milliards, en baisse de 170,1 milliards en valeur absolue et 2,6% en valeur relative par rapport à 2023. Par contre, celles-ci s’établiraient à 7 362,8 milliards de Fcfa en moyenne entre 2025 et 2026, soit une augmentation de 890,4 milliards (+13,8%) par rapport à 2024. Dans les détails, elles se décomposent comme suit : Les recettes pétrolières sont projetées à 646,5 milliards en 2024, en diminution de 195,3 milliards (-23,2%) par rapport à 2023. D’après le document défendu par Louis Paul Motaze, ministre des Finances devant la Représentation nationale, cette baisse s’explique par celle du cours mondial du baril de pétrole et de la production pétrolière, qui ont entrainé une réduction de 109, 1 milliards de la redevance de la Société nationale des Hydrocarbures (SNH) qui passe de 594,6 milliards à 485,5 milliards de Fcfa entre ces deux exercices. Par ailleurs, il est projeté une baisse de 86,3 milliards de l’Impôt sur le secteur pétrolier qui passe de 247,3 milliards en 2023 à 161,0 milliards en 2024. Entre 2025 et 2026, les recettes pétrolières s’établiraient à 667,2 milliards en moyenne, soit une augmentation de 20,7 milliards (+3,2%), compte tenu du regain de l’activité dans le secteur pétrolier, en raison de la forte augmentation de la production de gaz (153 milliards de scf en2025 et 198 milliards de scf en 2026, contre 93milliards de scf en 2023).

HauSSe de 344,9 miLLiardS de FCFa de reCetteS nOnpétrOLièreS attendueS

D’autre part, les recettes non pétrolières sont prévues à 4 182,5 milliards de Fcfa en 2024 contre 3 837,7 milliards en 2023. Elles sont en augmentation de 344,9 milliards (+9,0%). Elles sont composées des recettes fiscales et douanières de 3 912,1 milliards de Fcfa et des recettes non fiscales de 270,5 milliards. Les recettes fiscales et douanières augmentent de 343,7 milliards de Fcfa par rapport à 2023, compte tenu d’une part, de la dynamique de l’activité non pétrolière au taux nominal de 7% (+249,8 milliards) et d’autre part, d’un effort fiscal de 0,3% du PIB correspondant à une augmentation des recettes de 93,9 milliards. Ces recettes additionnelles se répartissent à hauteur de 78,2 milliards pour la Direction générale des Impôts (DGI) et 15,6 milliards pour celle des Douanes (DGD). Il est entendu que ces recettes supplémentaires reposent sur la mise en place des mesures nouvelles en matière de politique fiscale ou d’administration. Entre 2025 et 2026, les recettes non pétrolières sont projetées à 4 790,8 milliards en moyenne, soit une hausse de 608,2 milliards (+14,5%) par rapport à 2024, en lien avec la dynamique de l’activité et la poursuite des efforts d’optimisation de la mobilisation des recettes internes non pétrolières à raison de 0,3% du PIB par an. Les dons sont répartis en dons-projets et en dons-programmes. Ils sont projetés à 96,3 milliards en 2024, en baisse de 4,7 milliards par rapport à 2023. Ces dons sont projetés à 61,7 milliards entre 2025 et 2026, soit une baisse de 34,5 milliards (-35,9%) par rapport à 2024, lié à l’achèvement des décaissements C2D (contrat de désendettement et de développement, fruit de la coopération entre la France et le Cameroun, Ndlr) sur cette période.

LeS autreS SOurCeS de FinanCement de L’etat

Les ressources de financement de l’État sont constituées essentiellement des prêts projets, des émissions de titres publics et des appuis budgétaires. Ces ressources visent à financer le déficit budgétaire et les charges de financement et de trésorerie. Pour l’exercice 2024, les ressources de financement de l’État sont projetées à 1 547,0 milliards, en diminution de 315 milliards (- 16,9%) par rapport à 2023. Cette baisse se justifie par la diminution de 216,3 milliards des emprunts intérieurs et de 131 milliards des appuis budgétaires. Entre 2025 et 2026, les ressources de financement auxquelles l’Etat pourrait s’attendre sont évaluées à 1 843,1 milliards, soit une augmentation de 296,1 milliards (19,1%) par rapport à 2024. Cette augmentation tient essentiellement à la hausse de décaissement sur prêts-projets (+343,9 milliards).

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