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Les defis de la nouvelle centrale patronale

Lors de l’Assemblée générale extraordinaire du 11 juillet 2023, les membres du Groupement inter-patronal du Cameroun se sont majoritairement exprimés en faveur de cette union.

Sur un total de 329 votes, 241 voix ont dit «oui» à la fusion Gicam-Ecam, tandis que 86 voix, représentant seulement 26,3% ne l’ont pas approuvé à travers leur vote contre. Tels sont les résultats du suffrage exprimé à l’issue du scrutin organisé lors de l’Assemblée générale extraordinaire du Groupement Inter-patronal du Cameroun (Gicam), du 11 juillet 2023 à son siège à Douala.

Le choix des adhérents du Gicam est très significatif dans l’étape de la fusion qu’envisage faire les président Célestin Tawamba du Gicam et Protais Ayangma, d’Entreprises du Cameroun (Ecam). Et pour l’heure, la joie est immense. «Grande satisfaction, à l’issue de ce processus de fusion, nous pensons que les adhérents ont voté à la grande majorité de manière écrasante à cette fusion », s’est exprimé Célestin Tawamba, à l’issue de cette Assemblée générale extraordinaire.

Cette victoire était-elle déjà préméditée ? Ce qui est sûr, le Président du Gicam dont le mandat s’achève cette année, semblait confiant. Il respecte par ailleurs le choix des uns et des autres. « Nous voulons d’abord remercier tous les adhérents et surtout nous respectons ceux qui étaient contre, je crois que ça nous donne beaucoup de responsabilité pour l’avenir. Nous devons construire ce patronat en tenant compte des craintes, des appréhensions, des peurs, mais ça nous donne beaucoup plus de force, pour travailler pour que le patronat de demain soit plus fort, plus puissant, plus représentatif », a laissé entendre M. Tawamba.

La fusion Gicam-Ecam ainsi actée, devra renaître en janvier 2024 sous la bannière d’une centrale unifiée. Le Gicam qui compte à présent plus de 1000 membres, avec entre autres près de 300 grandes entreprises et près de 500 Petites et moyennes entreprises (PME), se verra à coup sûr renforcer par l’effectif d’Ecam qui comptabilise à ce jour environ 460PME, très petites entreprises (TPE), y compris les réseaux d’associations et syndicats d’entreprises. « Nous voulons faire de cette nouvelle organisation patronale, l’outil, la force de proposition pour adresser les problématiques de l’entreprise, surtout de la PME, ceux-là qui travaillent tous les jours et pour lesquels, ils sont devenus des banquiers de l’entreprise. Ceux-là pour lesquels et que souvent l’administration ne comprend pas toujours leurs problèmes et souvent mettent en œuvre les embuscades, nous devons au côté des pouvoirs publics mener cette bataille pour élargir l’assiette fiscale et faire en sorte que les entreprises puissent être plus fortes et que notre économie elle aussi devienne plus forte », a encore déclaré Célestin Tawamba.

La nouvelle centrale patronale unifiée aura vocation à rassembler le secteur privé dans l’ensemble : les différentes branches, filières et les différents syndicats patronaux. Ce qui fera naitre comme l’a indiqué Protais Ayangma, lors de la signature du traité de fusion, une centrale patronale unifiée avec une gouvernance conforme aux exigences modernes de la démocratie associative. A travers cette fusion, ils envisagent donc restructurer, repenser et réinventer le patronat camerounais. « Pas simplement pour afficher une unicité de voix et de positions, mais pour coller aux aspirations profondes et légitimes de nos adhérents, pour assurer à nos adhérents une défense de leurs intérêts, avec une influence décuplée. Nous réinventons le patronat camerounais à travers cette fusion pour matérialiser la fonction sociale et d’acteur de développement de l’entreprise. A travers l’intégration de nouvelles questions économiques transversales, comme le numérique, l’économie solidaire et durable, l’écologie, l’épineuse question du financement des PME, l’agribusiness, etc. ». Reste maintenant à savoir si ceux qui ont voté contre cette fusion, vont adhérer à la nouvelle centrale unifiée ou créer un nouveau groupement patronal ? Affaire à suivre…

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