RÉSEAU ROUTIER : UN DÉSENCLAVEMENT RÉEL DU PAYS
Au cours des deux septennats du président Ali Bongo Ondimba, le développement des infrastructures routières a contribué à résoudre les problèmes de désenclavement du Gabon, de facilitation des déplacements des personnes et des biens ainsi que celui de la diversification économique. On note cependant que c’est au cours du premier septennat 2009-2016 que beaucoup de chantiers ont été réalisés, la crise pétrolière de 2016 ayant asséché les caisses de l’Etat durant le second mandat. Durant le premier septennat, 672 kilomètres de routes bitumées ont été construites et finalisés sur 11 tronçons routiers, soit une augmentation de 75% du réseau routier national qui était déjà bitumé. Ces nouvelles infrastructures routières ont permis de relier entre elles plusieurs capitales provinciales du pays. Les principaux axes routiers fonctionnels sont les suivants.
Ndendé-Lébamba (37 km) dans la province de la Ngounié (sud du Gabon)
D’un coût de 48,38 milliards de Fcfa, ce tronçon routier a été définitivement livré le 26 juillet 2014 par l’entreprise chinoise Covec. Cette route qui relie les chefs-lieux des départements de la Dola et de la Louétsi-Wano facilite depuis lors le trafic entre ces deux communes de la province de la Ngounié et l’écoulement des produits vivriers de cette zone considérée comme le « grenier » de la partie sud de la province, vers les grands centres urbains.
A terme, cet axe permettra d’établir une jonction, en passant par la localité de Mbigou, entre les provinces de la Ngounié, l’Ogooué- Lolo (centre-est) et le Haut-Ogooué (sud-est).
Fougamou-Mouila (108 km) dans la province de la Ngounié (sud du Gabon)
Les travaux de construction ont coûté 86,364 milliards de Fcfa livrés le 27 juillet 2014 par la China Communication Construction Company ltd (Cccc) chargée de la construction de ce trajet.
Mamiengué-Fougamou (35 km) dans la province de la Ngounié (sud du Gabon)
Construite par la société espagnole Acciona infraeturas, pour un coût de à 27,838 milliards de Fcfa, cet ouvrage a été livré définitivement le 25 juillet 2013.
Léyou-Lastourville (97 km) dans la province de l’Ogooué-Lolo (sud-est du Gabon)
Les travaux de cette route ont nécessité un financement de 68,221 de Fcfa. Ce tronçon de route fait partie intégrante de la route nationale N° 3 (RN3) reliant Libreville et le Sud Est du Gabon.
Akiéni-Okondja (74 km) dans la province du Haut-Ogooué (sud-est du Gabon)
Les travaux de construction et de bitumage ont exécutés par la société Sinohydro. A sa livraison en 2014, l’Etat avait dépensé 52,653 milliards de Fcfa.
Lalara-Koumameyong (63 km) dans la province de l’Ogooué-Ivindo (Nord-Est du Gabon)
Réalisés par l’entreprise chinoise CFHEC, les travaux de ce tronçon livré depuis 2014 ont coûté 40,826 milliards de Fcfa.
Koumameyong-Ovan (51 km) dans la province de l’Ogooué-Ivindo (nord-est du Gabon)
Exécutés par l’entreprise chinoise Synohydro, les travaux de cet axe ont pris fin en 2014 pour une enveloppe de 42,137 milliards de Fcfa.
Ndjolé-Medoumane (47 km) dans la province du Moyen-Ogooué (centre du Gabon).
Cette route permet de rallier cinq provinces du pays au départ de Libreville : le Moyen Ogooué, l’Ogooué-Lolo, le Haut-Ogooué, l’Ogooué Ivindo et le Woleu-Ntem. Ce tron- çon routier fait partie de la nationale N°2 qui interconnecte la province du Woleu-Ntem, dans le nord du Gabon, aux frontières du Cameroun et de la Guinée Equatoriale. Elle est l’œuvre de l’entreprise française Dragages pour un coût de 19,35 milliards de Fcfa.
Pont Agoula-Pont de Komo (20,25 km) dans la province de l’Estuaire
Les travaux de réhabilitation de cette section de la route nationale 1 (RN1), sur l’axe Ntoum-Kango, entre le pont Agoula et l’ouvrage d’art sur le fleuve Komo, ont été réalisés par l’entreprise française Colas. Livrée en 2014, l’infrastructure a été complètement rénovée avec l’élargissement de la route et renforcement de la chaussée, aménagement des trottoirs, pose de glissière de sécurité sur une longueur de douze kilomètres, réalisation de fossés bétonnés sur sept kilomètres, réhabilitation ou construction de 45 ouvrages hydrauliques.
LA ROUTE PORT-GENTIL-OMBOUÉ
Le «chantier du siècle» lancé en juillet 2014 pour une durée de 60 mois pour relier Port Gentil et ses environs au reste du pays a été réceptionné le 15 décembre 2020 par le pré- sident Ali Bongo. C’est une route de 12 m de largeur s’étendant sur 93,7 kilomètres qui compte deux ouvrages d’art gigantesque. Trois ponts jalonnent ce tronçon routier : le plus long sur l’Ogooué est de 4707 mètres, compte parmi les plus longs d’Afrique. Le second de 4577 mètres traverse la lagune Nkomi et le dernier, dit pont de Booué est long de 450 mètres. Il s’agit là, des premier et deuxième plus grands ponts d’Afrique centrale d’une part et du 3ème et 4ème en Afrique en générale. Réalisés par la China road & bridge corporation (Crbc), les travaux devraient durer 60 mois jusqu’en 2019. Ils sont financés par la China Exim Bank à hauteur de 342 milliards de Fcfa (95%) et 17 milliards de Fcfa par l’Etat gabonais (5%).
LA TRANSGABONAISE
Longue de 828 km, la Transgabonaise reliera Libreville à Franceville. C’est une route économique qui va faciliter les activités forestières, minières et agricoles dans la partie sud du pays, impactant plusieurs provinces en même temps (Estuaire, Moyen-Ogooué, Ngounié, Ogooué-Lolo, Haut-Ogooué). Si sa mise en œuvre s’est révélée plus complexe, il n’en demeure pas moins vrai que la première phase de ce projet est déjà bouclée dans son ensemble soit 71 km entre le PK 12 – PK 105. Il s’agit d’une réalisation visible qui améliore déjà la sécurité, le confort des usagers sur la RN1 et réduit déjà significativement le temps des trajets (Nord-Libreville ; Sud-Libreville). Le lancement de la deuxième phase de ce projet va comprendre les tronçons Nsile-Bifoun (63 km) et Bifoun-Ndjolé (56 km).
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