La rencontre organisée du 27 au 28 juillet 2023 à Saint-Pétersbourg a connu la participation des délégations de 49 pays africains, dont 17 chefs d’Etat.
La ville de Saint-Pétersbourg au Nord-ouest de la Russie a accueilli du 27 au 28 juillet 2023, la deuxième édition du Sommet Russie-Afrique. Des délégations de 49 pays africains, dont 17 chefs d’Etat ont pris part à cet évènement contre 43 lors de la première édition du Sommet tenu en 2019 à Sotchi. Soit au total près de 6.000 participants et journalistes qui ont fait le déplacement. Outre la coopération économique entre l’Afrique et la Russie, les débats entre dirigeants ont également porté sur le conflit russo-ukrainien ainsi que sur la livraison des céréales à l’Afrique. Et sur ce dernier aspect, le président russe a donné le ton dès l’entame du sommet en promettant de ravitailler plusieurs pays du continent. « Dans les mois qui viennent, nous serons en mesure d’assurer des livraisons gratuites de 25 à 50 000 tonnes de céréales au Burkina Faso, au Zimbabwe, au Mali, à la Somalie, à la République centrafricaine et à l’Érythrée », a déclaré Vladimir Poutine dans son discours d’ouverture. Une décision qui aidera à coup sûr à lutter contre l’inflation des produits alimentaires que connaissent les populations de ces pays. Concernant la guerre russo-ukrainienne, les pays africains restent dans l’ensemble, favorables à un retour à la paix, même si beaucoup ont jusqu’ici refusé de prendre position dans ce conflit. « Même dans le cas du conflit en Ukraine, nous continuons à plaider en faveur de la paix et, d’une certaine manière, nous estimons que nous avons le droit d’appeler à la paix parce que le conflit en cours, comme vous l’avez entendu au cours de la journée, nous affecte aussi négativement, nous, pays africains. Outre notre volonté de soutenir un processus de paix dans le monde entier, ce conflit nous affecte aussi directement. Comme nous vous l’avons dit la dernière fois, en ce qui concerne la sécurité alimentaire, le prix de nos engrais a augmenté », a déclaré à cet effet le président sud-africain Cyril Ramaphosa.
UN TOTAL DE 92 ACCORDS SIGNÉS
En marge du Sommet, les participants ont également pris part au Forum économique Russie-Afrique. Et ces deux évènements ont été l’occasion d’approuver une série d’accords, de contrats et d’autres documents concernant différents domaines de coopération de la Russie avec les pays africains. C’est ainsi qu’un total de 92 accords ont été signés, selon le conseiller du président russe Anton Kobiakov. Parmi les documents les plus importants figurent les mémorandums d’entente signés entre la Russie et l’Union africaine, ainsi qu’entre la Communauté économique eurasiatique et la Commission de l’UA, sans oublier les accords de coopération militaire paraphés avec plus de 40 pays africains. Sur ce dernier point, Vladimir Poutine a déclaré que « ces Etats africains recevaient une large gamme d’armes et de technologies. Certaines de ces livraisons sont fournies à titre gratuit dans le but de renforcer la sécurité et la souveraineté de ces pays »
Plusieurs Nations africaines ont également tiré profit de la rencontre de Saint-Pétersbourg. C’est le cas de l’Ouganda qui va bénéficier du soutien de la Russie pour la construction d’une centrale nucléaire. Un accord a également été signé à cet effet entre les deux parties selon une annonce faite par le président ougandais Yoweri Museveni. A en croire le site d’information russe Sputnik, « le volume des contrats dont les valeurs ne constituent pas de secret commercial s’élève à plus de 1.000 milliards de roubles, soit plus de 10 milliards de dollars américains ».
DÉCLARATION FINALE
Des résolutions ont également été prises entre la Russie et l’Afrique dans plusieurs autres domaines en parcourant la déclaration finale produite à l’issue du sommet. On peut ainsi citer entre autres : la création en Afrique des centres de gestion des crises ; le développement du partenariat dans l’extraction des ressources naturelles ; l’établissement des négociations afin de développer le réseau de vols passagers directs ; la facilitation des démarches de voyage des citoyens russes et ceux des pays africains ; l’ouvrage à la restructuration de l’architecture financière globale ; la définition des domaines de l’économie pour le maintien du commerce et l’élaboration de programmes de développement sectoriel ; l’élargissement de la coopération dans la lutte contre les infections, y compris les nouvelles maladies ; le développement d’une coopération dans la production de médicaments ; la création d’un réseau d’établissements de formation en langue russe en Afrique et des filières d’établissements russes ; la prise des mesures conjointes de confiance afin d’assurer une cybersécurité internationale ; l’exigence de la réparation pour les dommages causés par la politique coloniale et œuvrer au retour des objets du patrimoine culturel…