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40 à 45% d’automobilistes sans assurance au Cameroun

Thierry Kepeden, le président réélu de l’Asac en a fait le constat face à la presse le 27 septembre 2023 à Douala lors de la présentation de la nouvelle politique de communication de cette association.

«Nous tentons encore de capter les 40 ou 45% des personnes qui continuent de rouler sans assurance automobile ». Tel est le constat fait par Thierry Kepeden, le président réélu de l’Association des sociétés d’assurances du Cameroun (Asac), le 27 septembre dernier à Douala. Au cours d’un point de presse destiné à la présentation du nouveau plan de communication de l’association dont il a la charge pour un nouveau mandat de 2 ans, il déplore le non-respect des assurances obligatoires. Plusieurs raisons sont avancées. Tout d’abord, il y a ce que certains qualifient « d’insouciance » de la part des automobilistes, qui ne perçoivent véritablement pas l’importance d’une assurance auto pourtant obligatoire. « Les assureurs ne se pressent pas lorsqu’il faut résoudre un sinistre, mais sont très rapides quand il faut prendre l’argent », lance un conducteur de taxi interrogé par LFA dans la cité capitale Yaoundé.

Or, trois pièces sont généralement exigées au conducteur par les agents de police : Il s’agit de l’assurance automobile, la vignette (espèce d’impôt auto) ou encore la carte grise qui est en quelque sorte la carte d’identité du véhicule. Beaucoup disent avoir trouvé la meilleure passerelle : Un billet de 1.000 Fcfa, 2.000 Fcfa et parfois même 500Fcfa selon le cas, fait l’affaire, apprend-t-on. Un comportement qui n’arrange pas l’automobiliste en cas de sinistre(accident). « L’assurance permet à un automobiliste de réparer le tort causé à un tiers en cas d’accident, sans avoir à dépenser le moindre sou. C’est une espèce de garantie », explique un assureur rencontré. Face à l’ampleur du phénomène, l’Asac a décidé de monter au créneau pour inviter, via des publications dans certains carrefours des grandes villes du pays, les automobilistes à un comportement responsable. « L’assurance n’est pas un luxe, mais un ami présent quand j’ai besoin de lui, et qui me permet d’avancer en toute sérénité. Alors, il est de mon intérêt d’être couvert », a-t-elle lancé.

Le PLAiDoyer DeS ASSureurS Du cAmerouN

Néanmoins, les assureurs plaident pour la mise en place d’un organisme chargé de la sensibilisation du public à la souscription d’une police d’assurance. «Les compagnies d’assurances s’efforcent au quotidien d’assurer le maximum de personnes. Encore faudrait-il qu’il y ait un organisme qui se charge de la sensibilisation du public. Cela peut paraître banal, certes, mais dans un environnement comme le nôtre, ça ne l’est pas. Ailleurs, avoir une assurance est un réflexe alors que chez nous ce n’est pas évident. C’est la raison pour laquelle, le taux de pénétration de l’assurance au Cameroun est inférieur à 1% », explique Thierry Kepeden, président de l’Asac ci-dessus cité. Selon lui, « il est inférieur parce qu’il y’a des assurances qui existent mais ne sont pas obligatoires, parce qu’on a aussi une nécessité de densifier le nombre d’assurances obligatoires au regard des besoins existant. La plupart des pays que nous connaissons, notamment en Europe, ont une trentaine d’assurances obligatoires », poursuit-il. Or, en l’état actuel, le secteur des assurances « tente aussi d’appliquer l’assurance risque et chantier pourtant rendue obligatoire par un texte législatif de 1974 et le décret de 1977. A cela s’ajoute la non application de l’assurance location en l’absence du décret d’application », conclut de président de l’Asac.

Extrait du discours

Thierry Kepeden, président réélu de l’Asac
« Notre secteur se trouve confronté à des incompréhensions des assurés »

comme vous le savez, nous exerçons le métier d’assurance qui est très important au plan social avec la couverture des sinistres au bénéfice des victimes, mais également sur le plan économique. Ce secteur se trouve confronté parfois à des incompréhensions de ceux qui sont nos clients, c’est-à-dire les assurés, voire de la méfiance ou une forte résistance. C’est donc là toute la question : Comment redonner confiance à nos assurés ? Comment augmenter le taux de pénétration de l’assurance au Cameroun ? Par conséquent, il nous faut une meilleure pédagogie en matière d’éducation et de sensibilisation de la population, sur l’importance d’avoir une police d’assurance. La campagne de communication, ainsi lancée, se veut pédagogique…

cAP Sur L’AccroiSSemeNt Du Nombre D’ASSurANceS obLigAtoireS

Les compagnies d’assurances s’efforcent au quotidien d’assurer le maximum de personnes. Encore faudrait-il qu’il y ait un organisme qui se charge de la sensibilisation du public. Cela peut paraître banal, certes, mais dans un environnement comme le nôtre, ça ne l’est pas. Ailleurs, avoir une assurance est un réflexe alors que chez nous ce n’est pas évident. C’est la raison pour laquelle, le taux de pénétration de l’assurance au Cameroun est inférieur à 1%. Il est inférieur parce qu’il y’a des assurances qui existent mais ne sont pas obligatoires, parce qu’on a aussi une nécessité de densifier le nombre d’assurances obligatoires au regard des besoins existant. La plupart des pays que nous connaissons, notamment en Europe, ont une trentaine d’assurances obligatoires. Et nous, nous tentons encore de capter les 40 ou 45% des personnes qui roulent encore sans assurance automobile, on tente aussi d’appliquer l’assurance risque et chantier pourtant rendue obligatoire par un texte législation de 1974 et le décret de 1977. A cela s’ajoute la non application de l’assurance location en l’absence du décret d’application. Entretemps, nous tenons à porter à la hausse le nombre d’assurances obligatoires.

L’imPortANce De L’ASSurANce

On le voit tous les jours, des espaces publics accueillent plein de monde. Il pourrait y avoir une catastrophe susceptible d’entraîner des dommages maté- riels et corporels. Beaucoup de gens ignorent qu’il ne faut qu’un claquement d’allumette pour voir leur maison construite après plusieurs années d’économies et de sacrifices partir en fumée en l’absence d’une assurance multirisques habitation. Des locataires sous contrat de bail ne savent qu’en cas d’incendie de leur habitation, il leur reviendra d’indemniser le bailleur. Or, beaucoup ne voient pas la nécessité de souscrire à une assurance. Aussi, à travers cette campagne, nous allons identifier les différents freins. Est-ce les prix ? la culture d’assurance ainsi que le déficit de confiance entre assureurs et assurés. L’Asac entend tout faire pour réduire à son niveau, toutes les incompréhensions. Elle a l’ambition d’être un organisme engagé pour la défense de la profession et du secteur de l’assurance, l’éducation de la population et augmenter le taux de pénétration de l’assurance au Cameroun. Nous allons saturer les principales villes du Cameroun.

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