Des dispositions sont prises par le Trésor public camerounaise pour honorer le dernier remboursement de 50 milliards de Fcfa le 15 novembre prochain.
La Banque des États de 1’Afrique centrale (Beac) a annoncé que le Trésor public camerounais va mettre en paiement, le 15 novembre 2023, une somme de 52,8 milliards de Fcfa pour achever le remboursement de son emprunt obligataire 2018-2023. La Banque centrale précise que 50 milliards de Fcfa serviront à amortir le principal de la dette, tandis que 2,8 milliards de Fcfa seront versés aux investisseurs au titre des intérêts annuels générés sur cette tranche du capital.
Ce remboursement porte à 795 milliards de Fcfa le montant des remboursements en capital des emprunts obligataires contractés par le Cameroun sur le marché financier de la Cemac depuis 2010, date du lancement de cette forme d’endettement public dans la sous région. Cette finalisation de l’emprunt obligataire de 2018 intervient après les précédentes dettes honorées de 2010, 2013, 2014 et 2016. Il reste en instance dans cette rubrique de la dette publique, les emprunts obligataires de 2022 de 235 milliards de Fcfa d’une durée de 7 ans avec 2 ans de différé, et celui de 2023 de 177 milliards de Fcfa à échéances et taux multiples.
Pour revenir à l’emprunt de 2018 dénommé « ECMR 5,6% net 2018-2023 », le montant initial sollicité était de 150 milliards de Fcfa, mais les souscriptions des investisseurs ont atteint 207 milliards de Fcfa. C’est ainsi que le gouvernement a sollicité une surallocation auprès de la Commission du marché financier, le régulateur du marché financier national de l’époque de la Douala Stock Exchange, qui l’a autorisé. C’est alors que le Cameroun a retenu au final 200 milliards de Fcfa remboursable en 5 ans avec un différé d’un an. Les trois arrangeurs de l’opération que sont Afriland First Bank, EDC Investment et Société Générale Cameroun, avaient garanti le succès de l’opération avec une prise ferme de 121,5 milliards de Fcfa avant même le début des souscriptions.
Les financements ainsi mobilisés ont permis de finaliser plusieurs projets d’infrastructures relatifs à l’organisation par le Cameroun de la Coupe d’Afrique des nations de football 2019, qui avait finalement glissé jusqu’en 2022.
