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Hausse des recettes de 33,7 milliards de Fcfa attendue en 2024

C’est ce qui ressort du projet de loi de Finances présenté le 25 novembre dernier au parlement par le ministre Hervé Ndoba.

Pour l’exercice 2024, la République Centrafricaine table sur une hausse de recettes de 33,7 milliards de Fcfa par rapport au précédent. Le ministre des Finances et du Budget, Hervé Ndoba l’a indiqué le 25 novembre 2023 devant les députés lors de la présentation de la loi de Finances de l’Etat. En effet, les ressources budgétaires sont dimensionnées à 289,04 milliards de Fcfa contre 255,31 milliards de Fcfa en 2023. Les recettes propres, prévues à hauteur de 160,5 milliards de Fcfa sont reparties de la manière suivante : 67,5 milliards de Fcfa pour la Direction générale des douanes et droits indirects, 65,5 milliards de Fcfa pour la Direction générale des impôts et des domaines, 27,5 milliards de Fcfa pour la Direction générale du Trésor et de la Comptabilité Publique. Les ressources extérieures sont projetées à 128,54 milliards de Fcfa. Les charges sont estimées à 316,59 milliards de FCFA contre 297,34 soit une augmentation de 6,47% et se déclinent de la manière suivante: 207,52 milliards de Fcfa pour les dépenses primaires et 95,34 milliards de Fcfa pour les dépenses d’investissement sur ressources extérieures tandis que les charges financières sont prévues à 13,73 milliards de Fcfa.

uN SoLDe BuDGétaire DéFicitaire De 27,5 MiLLiarDS De FcFa

A noter que les opérations budgétaires dégagent un solde budgétaire déficitaire de 27,55 milliards soit 1,6% du PIB contre 2,6% du PIB en 2023. Ce déficit sera entièrement financé par le solde excédentaire des opérations de trésorerie. En outre, le solde primaire est déficitaire de 47,02 milliards de FCFA et représente 2,7% du PIB. Dans la dynamique de la mobilisation accrue des recettes intérieures de l’État en adéquation avec les prévisions budgétaires, les mesures nouvelles ont été insérées dans le projet de loi de finances, exercice 2024. Il s’agit de l’élargissement de l’assiette pour renforcer les recettes intérieures ; l’amélioration de la neutralité économique de la TVA ;la modernisation du mécanisme de la TVA ; l’application du taux réduit de TVA (5%) ; et l’application de 50% du fret aérien sur les produits importés par voie aérienne. A cela s’ajoute l’élargissement de l’exclusion de l’exonération sur certains produits de premières nécessités (riz et farines) et le dédouanement des logiciels aux taux du Tarif Extérieur Commun (TEC).

LeS iNDicateurS MacroécoNoMiqueS

La présentation de ce projet de loi de finances intervient dans un contexte caractérisé par un ralentissement de la croissance mondiale due à la guerre Russo-ukrainienne. Selon les prévisions du FMI, la croissance mondiale va ralentir, passant ainsi de 3,0% en 2023 à 2,9% en 2024. Par ailleurs, au plan national, la persistance de la crise des hydrocarbures a entrainé un affaiblissement de l’activité économique, une détérioration des finances publiques et une poussée inflationniste. A la faveur du programme économique et financier du gouvernement appuyé par la Facilité Elargie de Crédit (FEC), les prévisions tablent sur une croissance de 1,5% en 2024 contre 1% en 2023.

Pour le ministre chargé des finances et du budget, le projet de loi de finances soumis au vote des députés s’inscrit dans le cadre de la poursuite de la mise en œuvre de la déclaration de politique générale du gouvernement. Cette déclaration est axée sur les quatre grands axes, à savoir le renforcement de la paix et de la sécurité, l’assainissement des finances de l’Etat, la relance et le soutien de l’activité économique, la bonne gouvernance, la densification des mesures sociales, et les actions humanitaires. A l’issue de la présentation sans débat faite par le ministre chargé des finances et du budget Hervé Ndoba, l’examen détaillé du projet de loi de finances pour 2024 se fera au sein de la commission économie, finances et plan qui, présentera son rapport devant la plénière en vue du débat et d’adoption.

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