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Bilan économique et financier du gouvernement en 2023

Devant les députés le 30 novembre dernier, le Premier ministre a présenté les réalisations phares de l’Etat au cours de cette année qui s’achève. A la suite de cet exercice, LFA fait ressortir quelques points saillants en termes de la mobilisation des financements, ainsi que dans les secteurs prioritaires.

Dans un environnement difficile, le gouvernement dit avoir mis en 2023, un accent sur la dynamisation du partenariat au développement à travers la négociation et la conclusion de nouveaux financements pour les projets contenus dans le Plan d’endettement de l’Etat. Il s’est élevé à hauteur de 196,1 milliards de Fcfa. L’information a été donnée par Joseph Dion Ngute, Premier ministre, chef du gouvernement, le 30 novembre 2023 à l’Assemblée nationale lors de la présentation du programme économique, financier, social et culturel de l’Etat pour 2024. Dans cet exercice dont il a désormais l’habitude, il en a profité pour brosser le bilan des réalisations de cette année.

LAnCement DeS étuDeS ProSPeCtiveS Sur LeS FiLièreS PrioritAireS De LA SnD30

Le gouvernement s’est attelé au plan économique, à renforcer la planification stratégique et à intensifier les initiatives en faveur de l’aménagement durable du territoire. A cet effet, les actions menées sont le lancement des études prospectives sur les filières prioritaires de la SND30 ainsi que sur l’élaboration d’un Programme d’impulsion initiale pour la transformation structurelle de l’économie. A cela s’ajoute la poursuite des travaux préparatoires au 4ème Recensement général de la population et de l’habitat (Rgph), dont les activités ont été mutualisées avec celles du Recensement général de l’agriculture et de l’élevage (Rgae), afin d’en minimiser les coûts. Dans cette lancée, il y’a également eu la poursuite de la valorisation des territoires, à travers le Bakassi Peninsula Development Program, les Programmes de développement intégré au niveau de certaines zones frontalières, ainsi que l’achèvement des études pour l’aménagement de 13.107 hectares de périmètres fourragers dans la Région de l’Adamaoua et l’aménagement en cours de 13 mille hectares de périmètres hydro-agricoles dans le département du Logone et Chari. La construction en cours de 16 ouvrages de retenue d’eau dans la Région du Nord et de sept 07 autres dans la Région de l’Extrême-Nord participent de cette dynamique.

renForCement De LA SurveiLLAnCe éConomique

Aussi, une attention particulière a été accordée à la transformation structurelle pour l’accélération de la croissance, à travers notamment le renforcement de la surveillance économique et la mise en œuvre des réformes structurelles conclues avec les partenaires techniques et financiers. Ce qui a permis d’engranger d’importants appuis budgétaires. De même, il y a lieu de relever la finalisation en cours d’un document de politique d’import-substitution, afin d’orienter les interventions en faveur de la réduction des importations, spécifiquement dans le secteur agro-pastoral.

9,6 miLLiArDS De FCFA De reStitution Du CorPS Du DéLit reverSéS Au tréSor

En matière de lutte contre les atteintes à la fortune publique, le gouvernement a mis l’accent sur le renforcement de la prévention ainsi que l’intensification des audits et la systématisation des sanctions à l’encontre des gestionnaires. Le Conseil de discipline budgétaire et financière a tenu 10 sessions, et les décisions qui en sont issues ont permis d’établir, à date, un montant total de préjudice subi par l’Etat de l’ordre de 12,8 milliards de Fcfa. Dans la même veine, la répression de la corruption et des détournements de deniers publics s’est poursuivie, à travers l’enrôlement au Tribunal criminel spécial (TCS) de 59 affaires, dont les décisions ont abouti à des condamnations pécuniaires prononcées au profit de l’Etat et de ses démembrements, pour un montant cumulé de 26,4 milliards de Fcfa au 30 septembre 2023. Dans la même période, le total des sommes versées au Trésor public, au titre de restitution du corps du délit, dans les procédures suivies devant le TCS s’élevait à 9,6 milliards de Fcfa.

DémAtériALiSAtion DuSyStème De PASSAtion De LACommAnDe PuBLique

Dans le secteur des marchés publics, le gouvernement s’est attelé à la mise en œuvre des actions visant, entre autres, la dématérialisation du système de passation de la commande publique, ainsi que la simplification des procédures y relatives, à travers la plateforme de passation des marchés publics par voie électronique dé- nommée « Cameroon OnLine E-Procurement System » (Coleps). Aussi, plusieurs outils de travail ont été validés. Il s’agit des manuels, des guides de passation, de régulation et de contrôle des marchés publics. Dans le même temps, 11 textes d’application du Code des marchés publics ont été signés et de nouveaux documents-types de passation et d’exécution des marchés publics ont été élaborés.

252,5 miLLiArDS De FCFA De DotAtion ALLouéS Aux CtD

Dans le cadre de la décentralisation, les actions phares ont consisté notamment en la poursuite du processus d’élaboration des textes d’application du Code général des Collectivités territoriales décentralisées (CTD), à travers la signature par le président de la République, Paul Biya de 02 décrets fixant respectivement les modalités d’exercice de certaines compétences transférées par l’Etat aux Régions en matière de santé, et celles d’exercice de certaines compétences transférées par l’Etat aux Régions en matière d’enseignement secondaire. En outre, il y’a eu la mobilisation des financements, à hauteur de 189,2 milliards de Fcfa, dans le cadre de la coopération bilatérale et multilatérale, en vue de la mise en œuvre du projet « gouvernance locale et communautés résilientes ». A cela s’ajoute le renforcement des capacités financières des CTD, à travers l’octroi de la dotation générale de la décentralisation pour un montant global de 252,5 milliards de Fcfa. Dans le domaine du développement local, en particulier de l’état civil, l’on peut retenir la numérisation de 500.000 actes de naissance dans les communes du département du Mfoundi.

eLABorAtion Du PLAn De reDreSSement Du SeCteur De L’éLeCtriCité Au CAmeroun

Au cours de l’exercice 2023, la mise en œuvre des autres politiques publiques sectorielles a permis d’enregistrer plusieurs avancées notoires. Dans le secteur de l’électricité, le fait marquant est l’élaboration du Plan de redressement du secteur au Cameroun dont le coût de mise en œuvre est estimé à 6 000 milliards de Fcfa.Il définit les actions à mener, en vue de satisfaire la demande nationale et d’améliorer la viabilité financière dudit secteur.

Concernant le segment production, les travaux de l’aménagement hydroélectrique de 420 MW à Nachtigal sur le fleuve Sanaga, affichent un taux d’avancement de 90 %. De même, les travaux deconstruction du poste 225 KV de Nyom2, destiné à évacuer l’énergie produite à Nachtigal dans le Réseau interconnecté sud (RIS) affichent un taux d’exécution de 97%. En outre, la mise en eau s’est effectuée avec succès le 18 juillet 2023, dans la perspective de l’opérationnalisation effective de la première turbine de 60 MW aumois de décembre 2023, conformément aux directives du chef de l’Etat. Relativement à la construction de l’usine de pied, du poste et de la ligne d’évacuation de l’ouvrage de Lom Pangar (30 MW), les travaux sont exécutés à 90 % et la mise en service complète de l’usine est prévue en décembre 2023. Ce qui permettra d’injecter 15 MW supplémentaires dans le RIS.

S’agissant de la contribution des énergies renouvelables, pour l’amélioration de l’offre en énergie, notamment dans la partie septentrionale de notre pays, l’année 2023a connu la mise en service des centrales solaires photovoltaïques de Maroua et Guider. Concernant l’approvisionnement du pays en produits pétroliers et en gaz de pétrole liquéfié (GPL), il se poursuit en dépit de légères contraintes. Les actions sont en cours de mise en œuvre pour une couverture adéquate des besoins jusqu’à la fin de l’année. Au demeurant, les diligences nécessaires en vue de la réhabilitation de la Société nationale de raffinage (Sonara) se poursuivent. Relativement au développement des infrastructures de production d’eau potable en milieux urbains et périurbains, le Projet d’alimentation en eau potable de la ville de Yaoundé et ses environs, à partir du fleuve Sanaga (Paepys) est déjà exécuté à 98 %. Par ailleurs, il convient de relever le lancement de la deuxième phase du Projet 09 villes, dont l’objectif général est d’étendre et de remettre à niveau les Stations de production d’eau potable dans les villes de Kribi, Bafoussam, Bamenda, Sangmélima, Garoua-Boulai, Dschang, Yabassi, Maroua et Garoua.

209 km De nouveLLeS routeS BituméeS DéJà réCePtionnéS

Dans le secteur des Travaux Publics, l’activité gouvernementale s’est particulièrement illustrée par la réalisation des travaux de constructions des routes. Environ 209 Km de nouvelles routes bitumées ont été réceptionnés. Il s’agit notamment de la route Mbama-Messamena et voiries à Abong Mbang et Messamena, la section de route Djoum-Yen, en marge de la route Bikoula-Djoum, ainsi que Meiting-Yoko et voirie de la ville de Yoko. A cela, il faut ajouter les travaux de réhabilitation des routes, sur un linéaire de 5,74 Km de routes bitumées, notamment la voie d’accès à l’Université de Dschang; les travaux de réhabilitation d’ouvrages de franchissement et de traversées, dont 357 mètres linéaires d’ouvrages d’art et 02 bacs, notamment : le Pont sur le Mayo Limani, les bacs de Malombo et de Lila, le remplacement des buses par les dalots sur le tronçon Yaoundé-Pont de Ndoupé, les travaux d’entretien de routes bitumées, d’un linéaire de 797 Km, et de 639 Km de routes en terre. D’autre part, les interventions d’urgence en régie ont été réalisées pour 751,15 Km de routes et 26 mètres linéaires d’ouvrages d’art. D’ici la fin de l’année 2023, le Gouvernement envisage également la réception des travaux de construction de 407 Km de nouvelles routes bitumées, ainsi que ceux de réhabilitation de 115 Km de routes, sans oublier la construction d’ouvrages de franchissement et de traversées sur 223 mètres linéaires, ainsi que de trois 03 bacs. Dans ce registre s’ajoutent les travaux de construction et de réhabilitation des équipements routiers, dont 22 stations de pesage et 25 barrières de pluies ainsi que ceux d’entretien de 104 Km de routes bitumées et de 2 395 Km de routes en terre.

2082 LoGementS remiS Aux ACquéreurS

En matière d’habitat, 2082 clés ont été remises aux différents acquéreurs des logements déjà achevés et réceptionnés. Il convient de signaler la construction en cours de 3.100 autres logements.

mAturAtion DeS étuDeS en mAtière De trAnSPortS

Dans le secteur des transports routiers, les dispositions prises pour garantir la sécurité portent notamment sur l’équipement de 21 compagnies de transport en dispositifs de contrôle des comportements à risques des chauffeurs et d’identification des zones accidentogènes. Concernant le développement du transport aérien, les études d’avant-projet Sommaire ont été conduites, en vue de l’aménagement des aéroports de Bertoua, de Tiko et de Kribi. Relativement au transport maritime et fluvial, la maturation de plusieurs projets d’infrastructures au Port de Limbe a été amorcée. Pour ce qui est du transport ferroviaire, la principale innovation est portée par la loi régissant le secteur ferroviaire au Cameroun, qui institue notamment la société de gestion du patrimoine et l’autorité de régulation.

réhABiLitAtion DeS inFrAStruCtureS De téLéCommuniCAtion et Lutte Contre LA CyBerCriminALité

Dans le domaine des Postes et Télécommunications, l’activité du gouvernement s’est traduite par le lancement des opérations de réhabilitation des infrastructures des télécommunications et TIC dans les zones sinistrées des Régions du Sud-Ouest, du Nord-Ouest et de l’Extrême-Nord, en partenariat avec le Génie militaire. Un accent a également été mis sur le développement des outils techniques de cybersécurité et de lutte contre la cybercriminalité, à travers la mise en place des laboratoires dédiés à l’Ecole polytechnique de l’Université de Douala et à l’Université de Buea.

LAnCement De nouveAux ProJetS minierS

Dans le secteur des mines, de l’industrie et du développement technologique, les principales réalisations sont entre autres, le lancement des travaux de construction et d’exploitation de la mine de fer de Kribi-Lobé, le démarrage des travaux de construction de la mine et de la voie d’accès au projet d’exploitation du fer de Bipindi-Grand Zambi et la collecte par la Sonamines, dans le cadre des recettes minières, de 184. 601 grammes d’or, au titre de l’impôt synthétique minier libératoire et du droit de sortie sur l’or, pour la période allant de janvier à août 2023. En outre, il y’a eu la relance de l’industrie manufacturière ciblée dans les sous-secteurs forêt-bois, mines-métallurgie-sidérurgie, hydrocarbure-raffinage, numérique, et énergie.

renForCement De LA réGuLAtion De L’ACtivité CommerCiALe

Dans le secteur du Commerce, les activités réalisées ont contribué au développement des exportations, en vue de consolider et/ou de favoriser la pré- sence de nos produits, tant sur les marchés traditionnels, que sur les nouveaux marchés. Cette démarche s’est accompagnée d’une revalorisation appréciable du prix servi aux producteurs dans les filières telles que le cacao. De même, dans le cadre de la régulation du marché intérieur, les opérations de surveillance ont donné lieu à 52.410 contrôles, qui ont abouti à 17.163 infractions, dont 14.275 relatives au prix et à la concurrence, 1 760 liées à la métrologie et 1 128 relevant de la qualité et du service après-vente.

ADhéSion De 1150 nouveLLeS Pme Aux CentreS De GeStion AGrééS

Dans le secteur des Petites et moyennes entreprises, les activités menées ont conduit à l’adhésion de 1150 nouvelles PME aux Centres de gestion agréés (CGA), ainsi que l’inscription de 200 entreprises dans le fichier national des PME. Dans ce registre s’ajoute le renforcement des capacités de 500 femmes entrepreneures spécialisées dans la filière manioc et l’imprégnation d’environ 50.000 jeunes à l’entrepreneuriat, ainsi que l’accompagnement et la mise à niveau de 50 artisans dans la Région du Sud-Ouest, ainsi que l’installation de 246 réseaux locaux de l’économie sociale sur l’ensemble du territoire. La vulgarisation des normes des produits et des modalités pratiques de leur application dans 32 PME agroalimentaires vient se greffer à la liste.

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