Vous êtes ici
Accueil > Banque, Bourse, Finance > Bourse > La Bvmac à la rencontre des entreprises centrafricaines

La Bvmac à la rencontre des entreprises centrafricaines

Sous la houlette de son directeur général, l’institution a organisé le 14 décembre dernier à Bangui, un séminaire à l’intention de ces dernières.

Face à la difficulté de l’accès au crédit bancaire, le marché boursier se présente comme l’alternative la plus efficace aux entreprises de la République Centrafricaine (RCA). Raison pour laquelle, une délégation de la Bourse des valeurs mobilières de l’Afrique centrale (Bvmac) sous la houlette de son directeur général Louis Banga Ntolo, assisté de Karim Nanadoum, directeur en charge du développement de la bourse, est allée à la rencontre du patronat de ce pays du 13 au 14 décembre 2023. Elle a commencé son séjour par des échanges avec Laurence Nassif et Giles César Potolot Ngbangandimbo, respectivement président et secrétaire général du Groupement interprofessionnel de Centrafrique (Gica). Ensuite, elle a échangé avec les dirigeants d’Energie Centrafricaine (Enerca), de la Société de distribution d’eau de Centrafrique (Sodeca), et de la Société centrafricaine des télécommunications (Socatel), trois sociétés du portefeuille de l’Etat de Centrafrique désignées pour être introduites à la Bvmac. Ces dernières ont été édifiées sur le processus d’introduction en bourse via un séminaire de vulgarisation, de sensibilisation et d’échanges organisé à leur intention.

Pour le top management, la visite de Bangui visait deux objectifs principaux : « l’équipe de la Bvmac s’est déployée à Bangui pour pouvoir échanger avec des acteurs actifs dans la transformation, la dynamisation et la renaissance de ce beau pays qui est extrêmement riche. Nous sommes d’abord venus dire merci aux autorités centrafricaines qui nous ont donné une liste de trois entreprises à coter à la bourse. Nous sommes également venus au Gica, le patronat centrafricain parler des opportunités qui s’offrent aux entreprises centrafricaines en raison du côté un peu étriqué du secteur bancaire. Nous leur avons expliqué que les chefs d’Etat de la Cemac ont mis à la disposition du secteur privé sous régional, un instrument de financement leur permettant de bénéficier de l’épargne de la Cemac », a expliqué Louis Banga Ntolo.

uNE INItIAtIvE APPRéCIéE PAR LES ChEFS D’ENtREPRISES CENtRAFRICAINES

Une initiative appréciée des participants qui n’ont pas caché leur satisfaction. Pour le représentant de la société Enerca, il s’agit « d’une politique qui consiste à libérer les entreprises du système traditionnel. Aujourd’hui comme par le passé, la majorité des entreprises dépendent des banques locales. Ce qui est en train d’être fait selon moi, c’est une ouverture des entreprises aux financements internationaux afin de leur permettre de réaliser tous les investissements possibles. Si je prends par exemple, le cas de l’Enerca, la société nationale d’électricité, elle ne dessert pas l’arrière pays. Or, si elle parvient à mobiliser des financements conséquents, elle pourra desservir toute la RCA au grand bonheur des popula tions », a-t-il déclaré.

Sathurnin Cyriaque Sem, directeur général de la Socatel pour sa part, a indiqué qu’il va désormais être question pour les instances dirigeantes de l’entreprise d’explorer les atouts et opportunités à mettre en avant pour attirer des investissements conséquents. Mais, « c’est un travail qui sera long et difficile. Mais, les résultats seront au rendez-vous », reconnaît-il. L’autre aspect non négligeable est la culture des résultats, insiste Eric Negalof, directeur général de la Sodeca. Raison pour laquelle, le premier défi pour son entreprise, sera de faire montre de son savoir-faire au plan sous régional. « Cela devrait nous permettre de lever des fonds pour réaliser des investissements conséquents. Aussi, cela fera en sorte que les entreprises s’améliorent parce que les capitaux ne viendront pas seulement de la RCA, mais aussi de l’extérieur. Ce qui implique donc, une obligation de résultats non seulement au plan interne mais aussi de la sous-région », relève-t-il.

reactions

Louis Banga Ntolo, directeur général de la Bvmac
« Il était temps que la RCA soit intégrée dans la démarche communautaire »

C ’est une grande première pour ce pays frère. Il était temps qu’il soit intégré dans la démarche communautaire. Raison pour laquelle une équipe de la Bvmac s’est déployée à Bangui pour pouvoir échanger avec des acteurs actifs dans la transformation, la dynamisation et la renaissance de ce beau pays qui est extrêmement riche. Nous sommes d’abord venus dire merci aux autorités centrafricaines qui nous ont donné une liste de trois entreprises à coter à la bourse. Nous sommes également venus au Gica, le patronat centrafricain parler des opportunités qui s’offrent aux entreprises centrafricaines en raison du côté un peu étriqué du secteur bancaire. Nous leur avons expliqué que les chefs d’Etat de la Cemac ont mis à la disposition du secteur privé sous régional, un instrument de financement lui permettant de bénéficier de l’épargne de la Cemac. La stratégie est mise en place. Notre souhait est que l’équipe exécutive du Gica parle avec les adhérents au cours de leurs prochaines sessions, des opportunités qu’offre le marché financier pour le financement des entreprises.

Sathurnin Cyriaque Sem, directeur général de la Socatel
« Explorer les atouts pour attirer des investissements »

A u niveau du gouvernement principalement notre ministère de tutelle, et du Conseil d’administration, nous allons explorer les atouts et opportunités à mettre en avant pour attirer des investissements. C’est un travail qui sera long et difficile. Mais, les résultats seront au rendez-vous.

Eric Negalof, directeur général de la Sodeca
« Une obligation de résultats aux plans interne et sous régional »

C e qui sera au bénéfice de la Sodeca, c’est déjà sur le plan technique montrer au plan sous régional notre savoir-faire. Cela devrait nous permettre de lever des fonds pour réaliser des investissements conséquents. Par conséquent, cela fera en sorte que les entreprises s’améliorent parce que les capitaux ne viendront pas seulement de la RCA, mais aussi de l’extérieur. Ce qui implique donc, une obligation de résultats non seulement au plan interne mais aussi de la sous-région.

Laisser un commentaire

Top