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Le coup d’envoi prévu à Maroua

Il sera officiellement lancé le 16 janvier prochain dans la capitale régionale de l’Extrême-nord par le ministre des Finances.

Après Douala l’année dernière, c’est la ville de Maroua dans la région de l’Extrême-Nord qui va abriter du 16 au 17 janvier prochain, la cérémonie de lancement officielle du budget 2024. Depuis la semaine dernière, les autorités locales sous la houlette du gouverneur Midjiyawa Bakari préparent activement cet événement qui sera présidé par le ministre des Finances, Louis Paul Motaze. En prélude à ce lancement, l’argentier camerounais a procédé le 29 décembre 2023 à la signature de la circulaire relative à l’exécution, au suivi et au contrôle de l’exécution du budget de l’Etat et des autres entités pour l’exercice 2024. Dans ce document, le ministre Louis Paul Motaze rappelle de prime à abord le contexte dans lequel la loi de finances pour l’exercice 2024 intervient. En effet, au plan national, il est question de poursuivre la mise en œuvre de la Stratégie nationale de développement 2020-2030 (SND30), la promotion de la politique de l’import-substitution à travers l’accroissement significatif de la production locale et la transformation structurelle industrielle de l’économie, la finalisation et la mise en service des grands projets de première génération restants et la poursuite de la préparation de ceux de la deuxième génération ; le renforcement de la cohésion sociale et du processus de décentralisation ; l’optimisation de la reconstruction des régions affectées par les crises sécuritaires, notamment du Nord-ouest, du Sud-ouest et de l’Extrême-nord et le parachèvement de la mise en œuvre du Programme économique et financier conclu avec le Fonds monétaire international (FMI) en juillet 2021.

Selon la note d’information de la Direction générale du budget (DGB) dont LFA a obtenu copie, après ce rappel du contexte sur le plan national, le pays subi les externalités négatives des troubles sur le plan international impactant fortement l’exécution de son budget. Il s’agit notamment de la crise russo-ukrainienne qui entraine les fluctuations constantes du cours du pétrole et des chocs sur les prix de l’énergie et des denrées alimentaires, « accentuant ainsi la pression sur les finances publiques ». Ace titre, « la loi de finances 2024 vise à réduire le déficit budgétaire de 0,4 point de pourcentage, contre 0,8 en 2023, afin de garantir le respect des cibles quantitatives fixée dans le programme économique et financier. Dans cette perspective, l’objectif demeure la maîtrise du taux d’endettement à 50% du PIB retenu pour la période 2024-2026, en dessous du seuil de 70% du PIB fixé par la Cemac », prescrit Louis Paul Motaze.

Pour y parvenir, la cohérence entre le rythme des dépenses et la collecte des recettes devra être de mise, à travers la planification et l’anticipation des dépenses. Toutefois, le Minfi interpelle au premier chef les responsables des administrations publiques, les dirigeants d’Entreprises et établissements publics (EEP), les chefs des exécutifs des Collectivités territoriales décentralisées (CTD), les responsables des projets, programmes et assimilés, les responsables des organes de contrôle, de « mobiliser les agents placés sous leur autorité autour des enjeux, des défis et des objectifs cohérents à l’exécution efficace et harmonieuse des budgets publics au titre de l’exercice 2024 ».

Evalué à 6740,1 milliards de Fcfa, soit une hausse de 13,2 milliards de Fcfa, ce budget mettra l’accent sur l’achèvement des grands projets, la poursuite de la promotion de la politique de l’import substitution et l’accélération de la reconstruction des zones en crise, notamment le No-So et l’Extrême-nord.

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