Jean-Baptiste Bokam s’est éteint le 16 janvier dernier au Centre hospitalier universitaire (CHU) de Yaoundé dès suite de maladie.
La couleur noire qui entoure les initiaux de la Banque internationale du Cameroun pour l’épargne et le crédit (Bicec) sur toutes ses plateformes digitales, renseigne à suffisance sur la perte qu’elle vient de subir. Jean-Baptiste Bokam, président de son Conseil d’administration (PCA) est mort à Yaoundé, le 16 janvier dernier dès suite de maladie au Centre hospitalier universitaire (CHU). Natif du village Bagbeze dans l’arrondissement d’Angossas, département du Haut-Nyong dans la région de l’Est-Cameroun, il est à la tête du conseil d’administration de cette banque depuis 1990.Né le 10 octobre 1951, il fait ses études primaires à l’école Saint Jean Bosco d’Esseng où il obtient le Certificat d’études primaires et élémentaires (Cepe) en 1965. Il poursuit ses études secondaires au petit séminaire Libermann de Doumé en 1965, tout en prenant cours au collège de la Salle dans la même ville. Il obtient son Bepc en juin 1969, puis son probatoire en 1970 et son baccalauréat en juin 1971. Il entra par la suite à la Faculté de droit et sciences économiques de l’Université de Yaoundé où il obtient en 1976 une Licence en sciences économiques.
En novembre 1976, il est recruté à la Caisse nationale de prévoyance sociale (Cnps) comme attaché de direction avec rang de chef de service. En 1978, il obtient une bourse de cet organisme pour poursuivre ses études au Centre national d’études supérieures de sécurité sociale de Saint-Étienne en France. Il obtient un DES de Sécurité sociale et un DEA en Sciences économiques. En 1980, il réintègre la Cnps où il assume plusieurs responsabilités jusqu’à 1988, année où entre dans le gouvernement camerounais. Il est tour à tour ministre du Travail et de la Prévoyance Sociale (du 16 mai 1988 au 9 avril 1992), ministre des Travaux publics et des transports (du 9 avril au 27 novembre 1992), ministre des Travaux publics (du 27 novembre au 7 décembre 1997). En 2011, il est nommé Secrétaire d’État auprès du ministre de la Défense chargé des anciens combattants et victimes de guerre. En 2015, il est nommé Secrétaire d’état auprès du ministre de défense chargé de la Gendarmerie nationale. Il occupe ce poste jusqu’en 2018 avant d’être remplacé par Gallas Yves Landry Etoga.
L’héritagE d’UNE baNqUE ProSPèrE
Il laisse derrière lui, un établissement de crédit qui s’affirme de plus en plus comme un acteur de référence du paysage bancaire camerounais, avec des performances d’ensemble solides. La Bicec a clôturé 2022 avec un résultat net de 6,1 milliards. Son encours de dépôt s’établit à 452 milliards sur la période sous-revue et son encours de crédit est estimé à 720 milliards de Fcfa. Filiale du Groupe Bpce (2ème groupe bancaire en France) avec une prise de décision locale, la Bicec dit placer l’écoute, l’assistance et le conseil au centre de ses relations avec la clientèle. Avec plus de 315 000 clients et 39 agences, elle est fortement ancrée dans les 10 Régions du pays. A ce titre, elle se présente comme la « Présence bancaire au Cameroun ». La banque revendique une place de leader aussi bien au niveau des grandes entreprises que des fonctionnaires. Près d’un fonctionnaire sur deux est client exclusif de la Bicec, indique-t-elle sur son compte LinkedIn. En outre, elle dit avoir développé de nombreux partenariats avec des institutions telles que Proparco, filiale de l’Agence française de développement (AFD) dédiée au secteur privé, mais aussi avec la Banque européenne d’investissement (BEI), la Société financière internationale (SFI), la Banque africaine de développement (BAD), ainsi que PRO-PME et Acep pour l’accompagnement des petites et moyennes entreprises (PME).
L’implication et la motivation du personnel, la qualité du service, la stratégie de croissance sont les principaux atouts qui expliquent les bonnes performances de cette banque, qui entend faire toujours mieux. La Bicec dit posséder tous les atouts utiles au développement de ses clients qu’ils soient particuliers ou des entreprises. Ainsi, la proximité, l’expertise, la solidité financière, l’appartenance à un grand groupe international sont autant de raisons de faire confiance à la Bicec pour l’accompagnement des projets.
