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Comment améliorer l’exécution et le suivi des projets routiers

Cette problématique était au cœur de la réflexion de la conférence semestrielle du ministère des Travaux publics qui s’est achevée le 25 janvier 2024 à Yaoundé.

«Exécution efficace et suivi rigoureux des projets d’infrastructure relevant du ministère des Travaux Publics : outils, méthodes et rendus ». Tel était le fil conducteur des travaux de la Conférence semestrielle du ministère des Travaux publics. La rencontre présidée par Emmanuel Nganou Djoumessi, chef de ce département ministériel, en présence du ministre délégué à la présidence, chargé des marchés publics, Ibrahim Talba Malla et du ministre de la décentralisation et du développement local, Georges Elanga Obam, a permis de « faire un état des lieux des outils et méthodes de suivi des projets routiers, dans le but de proposer des mesures d’amélioration, analyser les techniques et outils du suivi-évaluation des projets routiers, analyser les écarts et proposer les mesures correctives, définir des mécanismes efficients de collaboration sur le terrain entre les services centraux et les responsables régionaux, départementaux impliqués dans la mise en œuvre des projets d’infrastructures routières, améliorer la performance des services centraux et déconcentrés, élaborer un canevas de suivi des projets routiers en contexte particulier, lever les contraintes techniques et actualiser les données dans la gestion d’un projet », précise la note d’information de la cellule de communication du Mintp dont LFA a obtenu copie.

Plusieurs exposés ont été présentés au cours de ces travaux qui ont regroupé les responsables des services centraux et déconcentrés, les organismes sous tutelle, les entreprises, les bureaux d’études techniques et de nombreux autres acteurs, à savoir la « Problématique d’exécution des projets routiers : limites des méthodes actuelles », « Analyse des écarts dans le suivi des projets routiers et mesures correctives », « Suivi et performance des projets routiers dans un contexte de rareté de ressources », « Problématique d’exécution des projets routiers : limites des méthodes actuelles », « Analyse des écarts dans le suivi des projets routiers et mesures correctives », « Suivi et performance des projets routiers dans un contexte de rareté de ressources ».

S’agissant du premier exposé présenté par Adamou Moussa, Inspecteur général chargé des questions techniques Adamou Moussa, il s’est appesanti sur les outils et méthodes d’exécution des projets. Pour ce qui est de la méthode, elle tourne autour de deux principales approches qui guident son efficacité : la poursuite de la décentralisation engagée en 2010 avec le transfert des ressources aux CTD et la déconcentration avec le processus de désignation des responsables des services déconcentrés comme chef de service des marchés passés même au niveau central pour un suivi de proximité. Sur le plan interne, la désignation des ingénieurs de projet et la revue trimestrielle des projets présidée par le maître d’ouvrage permettent aussi l’amélioration de la gouvernance des projets, sans oublier le maintien permanent du contact avec les partenaires techniques et financiers pour lever toutes les contraintes pouvant impacter la mise en œuvre des projets.

Au rang des contraintes, il a évoqué la réaction tardive de certains partenaires techniques et financiers aux demandes de non objection, les délais relativement longs inhérents aux procédures de passation des marchés et la malice de certaines entreprises quant à leurs capacités financières et techniques réelles. M. Adamou Moussa a relevé qu’il est important de mener un plaidoyer auprès du Minmap, pour une catégorisation des entreprises sur le volet financier lors des consultations, et qui permettra de ne recourir qu’aux entreprises titulaires d’une certification pour les travaux d’une certaine envergure. De même, la mise en place d’une équipe de relecture des dossiers de consultation des entreprises en général et en particulier celle des cahiers de clauses techniques particulières sont entre autres, quelques pistes de solutions formulées qui, si prises en compte pourraient permettre d’améliorer de façon significative l’exécution des projets routiers

Les échanges qui ont suivi après cette première présentation ont permis de revenir tour à tour sur le rôle d’ingénieur de l’Etat incombant au Mintp et le cycle de vie des infrastructures routières, mais aussi sur les notions de durabilité qui ramènent aux effets dévastateurs des changements climatiques et la notion de longévité qui met en exergue la qualité de l’infrastructure. Les travaux de cette conférence semestrielle se sont achevés le 25 janvier 2024 avec la cérémonie de présentation des vœux au ministre des Travaux publics.

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Emmanuel Nganou Djoumessi, ministre des Travaux publics
« Nous plaçons la viabilité des routes au centre de toutes les actions »

Nous plaçons la viabilité des routes au centre de toutes les actions et de toutes nos politiques publiques. Pour des diverses raisons en ce qui concerne le ministère des Travaux Publics, nous allons absolument relever le niveau de services d’un certain nombre d’axes routiers stratégiques c’est à dire les chainons nationaux des corridors. J’en ai cité quelques uns à l’occurrence Yaoundé-Douala ; Ngaoundéré-Garoua ; Mora-Dabanga-Kousséri. Il s’agit là des axes routiers stratégiques, visibles par tout le monde mais il y a aussi d’autres axes routiers qui desservent les communautés intérieures de notre pays à l’instar des routes communales et les routes régionales. Nous allons travailler afin que nous n’ayons plus de ruptures de trafic. C’est pour cela que dans le cadre de cette rencontre, nous allons discuter de la stratégie des routes durables en terre. Les allocations financières budgétaires annuelles du ministère des Travaux Publics sont importantes, je dois dire très importants mais je dois aussi reconnaitre qu’elles ne couvrent pas aussi nos besoins qui sont nombreux. Nous avons 121 873 km de routes, faut réussir à les garder en bonne état et l’allocation budgétaire est là et ne couvre que 30% des besoins. Comment faire donc pour que cette allocation budgétaire réussisse à rencontrer les attentes de la majorité des populations ? Ça va être l’objet de cette concertation annuelle. On va donc trouver des méthodes qui nous emmènent à optimiser l’utilisation des ressources pour faire plus avec peu.

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