Vous êtes ici
Accueil > Banque, Bourse, Finance > Finance > Débat autour de la digitalisation des services bancaires en Cemac

Débat autour de la digitalisation des services bancaires en Cemac

C’était lors de la première édition de l’Africa Finance Banking and Digitalisation Summit qui s’est ouvert le 25 janvier dernier à Brazzaville au Congo.

Le Grand Hôtel de Kintélé (au nord de Brazzaville), a servi de cadre le 25 janvier 2024 aux travaux de la première édition de l’Africa Finance Banking and digitalisation Summit (Afbds), ou encore, le Sommet africain de la finance, de la banque et de la digitalisation dans la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac). Placée sous le thème : « Digitalisation du secteur bancaire et financier, un vecteur de croissance et d’intégration dans la Cemac », il a connu pendant deux jours, la participation de quelques membres du gouvernement parmi lesquels, Jean-Baptiste Ondaye, ministre congolais de l’Economie et des Finances qui a ouvert les travaux, ainsi que et celle du corps diplomatique, des dirigeants des institutions communautaires sous régionales comme la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac), la Banque de développement des Etats de l’Afrique centrale (Bdeac), de la Commission bancaire de l’Afrique centrale (Cobac), ainsi que des représentants des partenaires techniques et financiers, sans oublier les directeurs généraux des banques.

Les participants à ces assises ont partagé leurs expériences autour des différents thèmes, tels que la Fintech et la conformité financière ; l’innovation technologique ; les défis de l’écosystème bancaire et financier dans la sous-région; l’inclusion financière ; la digitalisation des paiements ; la sécurisation de la digitalisation financière et bancaire ; et le rôle des femmes dans le développement de la Fintech. Dans son allocution d’ouverture, Jean-Baptiste Ondaye, a souhaité que les échanges entre participants éclairent les décideurs sur quelques défis qui subsistent encore dans l’environnement des Etats de la Cemac en matière de digitalisation du secteur financier.

LE PrEMiEr BiLaN DE La rENcoNtrE DE BraZZaviLLE

Pour Judicaëlle Okemba, présidente directrice générale (PDG) de Pami Partners, une société de conseil en finances, par ailleurs, Commissaire générale du Sommet, l’objectif du sommet était de « réunir les professionnels de la finance de la zone Cemac, où il n’existe pas beaucoup de rencontres de ce type, spécialement autour du thème choisi. D’où l’idée d’organiser ce sommet au Congo. L’objectif était aussi de créer une synergie entre les pays de la sous-région, de partager les expériences, et de réfléchir sur la modernisation de l’infrastructure bancaire et financière pour une meilleure intégration régionale », a-t-elle déclaré. Elle a relevé cependant que « les banques et les entreprises de télécommunications mettent en place de nouveaux outils digitaux pour une population africaine de plus en plus connectée ».

En outre, l’événement a aussi permis de mettre en relation, les acteurs de la finance, les opérateurs de télécommunications et les sociétés d’assurances, afin de « leur permettre de fluidifier et d’harmoniser leur collaboration, afin que les clients puissent profiter au mieux des outils digitaux et financiers qu’ils mettent à leur disposition », indiquent les organisateurs. Il a également permis de réaffirmer le rôle clé de la digitalisation du secteur financier et bancaire dans le soutien de la transformation des économies et des systèmes financiers pour une meilleure résilience. Enfin, il a permi aux gouvernements des pays de la zone Cemac, aux autorités monétaires de régulation (Beac, Cobac), ainsi qu’aux banques et établissements financiers, sans oublier les partenaires privés, de débattre sur les transformations digitales en cours touchant le système bancaire et financier.

quELquES PESaNtEurS rELEvéES

En effet, bien que quelques avancées aient été enregistrées en République du Congo, par exemple, dans le domaine de la digitalisation et celui de l’inclusion financière, le ministre congolais de l’Economie et des Finances a déploré quelques faiblesses: « Nous nous réjouissons de ce que l’étude réalisée en 2020 par le Comité national économique et financier (CNEF) de la République du Congo a révélé que toutes les banques du Congo offrent à leurs clients des services et produits digitaux. Ces établissements ont, pour la plupart, des applications digitales permettant à leurs clients de pouvoir effectuer leurs opérations en ligne. Sans être exhaustifs, ces services vont de la consultation des soldes des comptes et des relevés, au transfert des fonds entre comptes, à l’ouverture d’un compte et à la souscription d’un abonnement en ligne, en passant par la possibilité de payer des factures et d’effectuer des paiements transfrontaliers », a-t-il cité. En revanche, « les établissements de microfinance du Congo présentent un niveau de digitalisation assez faible, alors même qu’ils sont au centre des stratégies d’inclusion financière », déplore-t-il. Par ailleurs, « lors des périodes de paiement des salaires dans notre pays, il arrive encore que les fonctionnaires affectés à l’intérieur du pays soient payés en espèces, alors que des solutions de mobile money existent aujourd’hui », a fustigé le membre du gouvernement.

Laisser un commentaire

Top