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Les autorités centrafricaines sévissent

Depuis le 25 janvier 2024 des contrôles inopinés sont opérés auprès des EMF et des établissements de crédit.

Les autorités centrafricaines en général et le ministère des Finances et du Budget en particulier, sont véritablement engagées contre ce qui est qualifié ici « d’escroquerie financière ». Ainsi, depuis le 25 janvier dernier, les activités de plusieurs établissements de microfinance (EMF) et de crédit opé- rant en République centrafricaine (RCA) sont passées au peigne fin par les services de la Direction des assurances et de la Microfinance et de l’Agence nationale d’investigation financière (Anif). Objectif : traquer ceux qui ne sont pas en règle avec les lois et règlements nationaux et communautaires. Et les premiers résultats commencent à être perceptibles. C’est notamment le cas de l’organisation sociale dénommée « Grameen-Jameel » qui a été frappée. À l’issue des investigations, cette dernière ne disposerait pas d’agrément pour exercer ses activités. Raison pour laquelle, les autorités du ministère des Finances et du budget ont pris une mesure conservatoire en suspendant ses activités jusqu’à nouvel ordre.

En effet, depuis l’affaire «Toumbayere » ou le Madoff centrafricain, des citoyens continuent de perdre leur épargne ou fortune dans une histoire de placement d’argent ou d’arnaque orchestrée par des structures de microfinance. Souvent, ces soi-disant structures de microfinances travaillent en violation des textes en vigueur. Conformément aux textes en vigueur, les demandes d’agréments des établissements de microfinance doivent être examinées par le conseil national du crédit présidé par le ministre des Finances et du budget. L’instruction de la demande d’agrément d’établissement de microfinance tient compte de l’avis technique de la Commission bancaire de l’Afrique centrale (Cobac) en qualité de régulateur. Face à la montée croissante d’escroqueries financières enregistrées ces dernières années, le ministre Hervé Ndoba en sa qualité d’autorité monétaire alerte les épargnants en particulier et le peuple centrafricain en général, et exhorte plus de vigilance avant de se lancer dans un quelconque investissement ou épargne.

Ces descentes sur le terrain interviennent après que le directeur des affaires financières, monétaires, des assurances et de la microfinance (Dafmam), Valentin Mayere Yolonguere ait présenté, le 12 janvier 2024, le rapport de l’exercice écoulé, ainsi que le plan de travail et le budget de l’année 2024 de sa direction. En effet, l’exercice 2023 s’est déroulé dans un contexte particulier caractérisé par la mise en œuvre des réformes initiées par le ministère des Finances et du budget. Celles-ci visent à moderniser les services de ce département ministériel en vue d’une mobilisation crescendo des ressources domestiques et le renforcement de la coopération avec les partenaires financiers de la RCA. L’assainissement du marché de transfert de fonds, la sensibilisation des clients dans le domaine bancaire, et le suivi des établissements de microfinance en difficulté, constituent le gros des activités de cette direction spécialisée.

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