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Niagalé Bagayoko, docteure en Science politique et présidente de l’African Security Sector Network(ASSN), sur le retrait du Niger, Mali et du Burkina de la Cedeao, In RFI.

Il me semble que le premier point à mettre en relief est celui de la libre circulation. Le grand acquis de la Cédéao, depuis sa création, a vraiment été de permettre les déplacements sans autorisation ou nécessité de visa entre les pays membres. Et, il s’agit à la fois à titre individuel, mais pour les acteurs économiques, parce que sont aussi impliquées des questions de droit de douane. C’est un point fondamental, et c’est sans doute sur celui-là que les trois États auront le plus besoin de trouver des stratégies de pédagogie, d’explication. Parce que sur le plan politique, je pense que leurs opinions publiques auront plutôt tendance à soutenir cette décision de retrait. En revanche, lorsqu’elles en mesureront les conséquences économiques, ou à titre individuel, quand leur possibilité de se déplacer dans un espace qui est extrêmement intégré, il pourrait y avoir une plus grande contestation. Donc, je pense qu’il faut vraiment s’apercevoir qu’on est face, à mon avis, à un bouleversement majeur de fond d’un point de vue institutionnel et géostratégique.

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