Elles ont été définies à Douala, du 1er au 2 février au cours de la 10ème conférence des cadres dirigeants de ses différentes filiales.
Pour l’année 2024 en cours, le groupe Bgfibank table sur un objectif de 120 milliards de Fcfa. Tel est la principale résolution issue de la 10ème conférence des cadres dirigeants de ses filiales qui s’est tenue à Douala du 1er au 2 février dernier sous la houlette d’Henri-Claude Oyima, Président directeur général (PDG) dudit groupe. Pour ce faire, il a été mis sur pied une stratégie qui consiste à la mise en œuvre opérationnelle de sa stratégie d’entreprise dénommée « Dynamique 2025 », adoptée le 17 décembre 2020 par son Conseil d’administration. Celle-ci est appuyée sur les piliers telles que « l’organisation, la transformation du capital humain, la gestion des ressources financières, matérielles et humaines, et ensuite sur la partie dite de développement », indique le PDG. Il a aussi été question de renforcer la vision qui a été donnée en 2023 pour réaliser de manière effective les objectifs de 2024. Ici, la démarche qualité s’impose comme un véritable outil au service de la satisfaction du client. Cela passe par l’amélioration et l’optimisation permanentes de l’organisation. Selon cette logique, le projet sus évoqué vise la croissance dans les cinq piliers qui en constituent les fondements à savoir : assurer le développement du groupe, la maîtrise des risques, le renforcement de la gouvernance, la garantie des ressources et la transformation du capital humain.
Depuis janvier 2021, Bgfi dit avoir mis le cap sur ce nouveau projet qui doit la conduire vers le renforcement de la croissance et la rentabilité de son groupe. Pour ce faire, cinq défis majeurs identifiés sont à relever en vue de la réussite efficiente du groupe Bgfi Bank. En quête de performance, la conjonction de ces piliers favoriserait l’optimisation des ratios clés de la gestion prudentielle que sont la solvabilité, la rentabilité, la productivité et le coût du risque. Il s’agit notamment du défi règlementaire, celui de la technologie et de la concurrence, de la courbe des taux et la dégradation des marges, de l’image, de la fiabilité et de la sécurité, et de l’efficience de l’organisation, de la gouvernance et de la taille du groupe.
En outre, la rencontre de Douala visait également à faire le bilan de l’année 2023. «Elle a été une année importante pour nous avec un objectif de 100 milliards de Fcfa de résultats que nous avions projetés, nous sommes là pour voir si nous avons atteint cet objectif, comment pouvons-nous nous améliorer dans le cadre de notre organisation interne, pour mieux accompagner nos économies en termes de financements», a laissé entendre Henri-Claude Oyima face à la presse. Pendant deux jours, les dirigeants des 12 filiales que compte le groupe, ont exploré les voies et moyens devant leur permettre de booster leurs performances.
uNe SoLidité FiNaNCièRe aFFiRmée
Malgré la conjoncture économique actuelle, le groupe Bgfibank se dit satisfait de ses performances, même s’il cherche à les améliorer davantage. Des informations obtenues par LFA au sortir de son conseil d’administration du 10 août 2023, au premier semestre 2023 (entre janvier et juin 2023), son résultat net a atteint 38,9 milliards de Fcfa contre 27,5 milliards de Fcfa à la même période en 2022, (+ 42 %) en glissement annuel. Cette performance est justifiée par l’amélioration du produit d’exploitation en hausse de 26% par rapport au premier semestre 2022. Elle a été soutenue par la hausse des activités de la banque de financement et d’investissement, de la banque commerciale et services financiers spécialisés, mais aussi dans le segment de financements interbancaires.
En outre, ses fonds propres ont augmenté de 5 % pour se situer à 549 milliards de Fcfa. Au premier trimestre de l’année dernière, le total bilan du groupe panafricain a franchi la barre de 5 000 milliards Fcfa initialement fixés dans son projet d’entreprise susmentionné qui prônait le « dépassement des objectifs », pour s’établir à 5 113 milliards de Fcfa. Ce fut également le cas à la même période en 2022. Le total bilan du groupe atteignait 4 276 milliards de Fcfa, en progression de 19 % sur un an. Cette tendance haussière est également la résultante de bon nombre de faits comme l’accroissement des dépôts de la clientèle (+15%) en lien avec l’augmentation des comptes à vue et à terme suite à l’intensification des actions de collecte sur l’ensemble du réseau. L’encours des dépôts a bondi à 3 238 milliards de Fcfa au premier trimestre 2023 contre 2 800 milliards de Fcfa à la même période en 2022.
