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Les premiers chantiers du nouveau gouvernement de la Beac

Installée le 1er mars 2024 par le président en exercice du Comité des ministériel de l’Umac, l’équipe que dirige Yvon Sana Bangui est appelée à promouvoir un système financier sain et propice au développement.

Promouvoir un système financier sain et propice au développement inclusif des pays de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique Centrale (Cemac). Telle est la principale recommandation faite le 1er mars 2024 au nouveau gouvernement de la Beac par Mays Mouissi, le ministre gabonais de l’Economie et des participations par ailleurs, président en exercice du Comité ministériel de l’Umac (Union monétaire de l’Afrique Centrale, Ndlr). C’était lors de la cérémonie très courue d’installation d’ Yvon Sana Bangui, comme gouverneur de la Beac, Michel Dzombala, vice-gouverneur, Miguel Engonga Obiang Eyang, secrétaire général, Blaise Eugène Nsom, directeur général du Contrôle général (Dgcg), Jean Clary Otoumou, directeur général de l’exploitation (DGE) et Mahamat Djibrine Souleyman, directeur général des études, finances et relations internationales (Dgefri). Elle a eu pour cadre le palais des congrès de Yaoundé. Y ont pris part outre Balthazar Engonga Edjo’o, président de la Commission de la Cemac, les ministres de l’Economie et des finances de l’Umac, les directeurs centraux, employés de la Beac ainsi que des invités spéciaux et membres des familles et proches des promus. Dans son allocution de circonstance avant le rituel d’installation proprement dit, le président en exercice du Comité ministériel de l’Umac a relevé un certain nombre de défis auxquels sont confrontées les économies de la sous-région. La crise russo-ukrainienne, les effets de la Covid-19 ainsi que l’insécurité dans certains Etats et bien d’autres, mettent à mal le développement des pays membres de l’Umac. En attendant la définition claire de leur feuille de route au cours d’une session du Comité qu’il préside en temps opportun, il les invite à travailler dans la cohésion, le strict respect des règles et l’intégrité. Des valeurs qui ont toujours caractérisées la banque centrale selon lui. Louis Paul Motaze, le ministre camerounais des Finances pour sa part, attend du nouveau gouverneur et de son équipe, « des actions qui favorisent le développement », a-t-il lancé, non sans leur souhaiter plein succès dans leur mission.

Yvon Sana Bangui, le nouveau gouverneur de la Beac mesure bien l’immensité de la tâche qui l’attend. « La priorité pour nous, c’est de consolider la stabilité monétaire et financière en vue de tenir la croissance. Nous devons tous conjuguer nos efforts pour surmonter les défis qui nous interpellent aujourd’hui », a-t-il indiqué au cours d’un bref échange avec la presse venue couvrir l’évènement. Concrètement, son premier chantier consistera d’abord à faire un état des lieux de la situation. Ensuite, adresser les vrais axes stratégiques sur lesquels la banque centrale devrait désormais évoluer. « Il faut réajuster les missions/visions, les programmes et axes stratégiques, ainsi que des réformes qui doivent rendre résiliente notre zone Cemac », a-t-il poursuivi. Nul ne doute qu’il sera question d’implémenter sa politique GAP (gouvernance-assistance performance). Elle est censée renforcer le fonctionnement et l’efficacité des missions de la Banque centrale. En effet, depuis sa création, la Beac s’emploie à la stabilisation de la monnaie commune aux six Etats de la Cemac, ainsi qu’à leur développement économique. Raison pour laquelle le Conseil des ministres de l’Umac réuni en session extraordinaire le même jour à Yaoundé, a réaffirmé son soutien aux mesures que va entreprendre le nouveau gouverneur au regard de l’évolution de la conjoncture actuelle. « Que votre mandature soit couronnée de succès pour le bien-être de notre communauté », leur a souhaité le ministre Mays Mouissi. Ce dernier a reconnu en eux, des qualités leur permettant de surmonter les défis auxquels est confrontée l’institution d’émission sous régionale.

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Yvon Sana Bangui, gouverneur de la Beac
« Il faut réajuster les axes stratégiques pour rendre la Cemac résiliente »

Les défis sont nombreux. Vous savez, la sous-région est confrontée à des crises telles que la Covid-19, le conflit russo-ukrainien, et à bon nombre de défis à l’international, etc. La priorité pour nous, c’est de consolider la stabilité monétaire et financière en vue de tenir la croissance. Nous devons tous conjuguer nos efforts pour surmonter les défis qui nous interpellent aujourd’hui. Je pense qu’il y’a un travail à faire : Il consiste d’abord à dresser un état des lieux, d’adresser les vrais axes stratégiques sur lesquels nous devons évoluer. Mais, c’est encore trop tôt. Il faut réajuster les missions/visions, les programmes et axes stratégiques, ainsi que des réformes qui doivent rendre résiliente notre zone Cemac.

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