L’entreprise l’a indiqué dans une de ses publications sur ses plateformes électroniques.
Leader sous régional en matière de gestion de portefeuilles d’actifs financiers, Harvest Asset Management semble s’intéresser à la main tendue des autorités centrafricaines en direction des investisseurs de la Cemac en vue de la mobilisation de 200 milliards de Fcfa cette année. L’entreprise l’a indiqué sur sa page « Linkedin » consultée par LFA après avoir pris part au roadshow au cours duquel Hervé Ndoba, le ministre centrafricain des Finances et du Budget a officiellement présenté la stratégie de mobilisation des fonds nécessaires au développement économique de son pays. Dans les détails, 100 milliards de Fcfa de cette enveloppe devraient être levés sur le marché des valeurs du Trésor à travers des émissions des Obligations du Trésor assimilables (OTA) et des Bons du Trésor assimilables (BTA). Le pays en a déjà obtenu 19,84 milliards de Fcfa au premier trimestre de l’année en cours, et vise 50 milliards de Fcfa à la fin du second. D’autre part, il prévoit de lever 100 milliards de Fcfa sur le marché financier en 2024. En clair, Bangui s’apprête à lancer son tout premier emprunt obligataire en Cemac.
Pour la structure que dirige Marc Kamgaing, le montant sollicité par la RCA sur le marché des titres publics est le double de celui de 2023. « Nous y voyons un témoignage du dynamisme croissant du marché financier en Afrique centrale et de l’engagement de nos dirigeants à utiliser tous les outils à leur disposition pour stimuler l’économie », se réjouit-elle. Pour aguicher les investisseurs sous régionaux à son offre, les pouvoirs publics ont présenté certains atouts dont dispose le pays. Le premier étant sa note souveraine de BB+ long terme et B court terme en monnaie locale obtenu de l’agence de notation financière Bloomfield Investment Corporation, le 5 avril dernier. « Ce qui est important, c’est qu’à partir du moment où nous avons mis toutes nos informations sur la table, en réalité, nous devenons intéressants pour tous les investisseurs. Lorsque vous venez prêter de l’argent à un tiers, l’un des éléments fondamentaux dans la prise de décision de l’investisseur de pouvoir aller de l’avant et mettre de l’argent, c’est d’avoir à sa disposition l’ensemble des informations », explique Hervé Ndoba. Un argument que partage Harvest Asset Management. « Cela traduit la qualité de la signature de l’émetteur », ajoute-t-elle. Raison pour laquelle les échanges en plénières ainsi que les rencontres B to B, lui ont permis de « mieux appréhender les agrégats économiques et financiers de la RCA, les projets à financer, ainsi que la politique de gestion des fonds levés », indique t-elle. Ce faisant, elle exprime sa gratitude à l’autorité monétaire centrafricaine pour « le temps accordé à notre structure et surtout pour la démarche de transparence envers les investisseurs. Ravis de faire partie de cette évolution et de contribuer à façonner l’avenir de notre région », conclut Harvest Asset Management.
Marc Kamgaing, président directeur général (PDG) de cette société et le ministre Hervé Ndoba s’étaient déjà rencontrés à Douala, le 4 juillet 2023. Leurs échanges avaient alors porté sur le rôle de la gestion d’actifs dans le financement des Etats en 2023. La société Harvest Asset Management contrôle un encours sous gestion de 302 milliards Fca (465 millions d’euros) à fin 2023. Ce qui fait d’elle, le spécialiste de l’investissement en Afrique centrale et du marché obligataire des titres publics.
