Sept cercueils alignés et recouverts chacun du drapeau vert-rouge-jaune du Cameroun. L’image est saisissante. C’était le 5 novembre dernier à Kumba dans la région du Sud-Ouest aux obsèques officielles des élèves tués dans leur salle de classe du collège Mother Francisca International Bilingual
Academy le 24 octobre 2020, par neuf assaillants officiellement non identifiés jusqu’ici. Au cours de cette tragique opération, une douzaine d’autres enfants ont été blessés. Dans la foule, les familles des victimes en larmes, avaient de la peine à dissimuler leur douleur. En sa qualité
de représentant du chef de l’Etat, le Premier ministre chief Joseph Dion Ngute, a transmis aux familles éprouvées, les messages de condoléances et de réconfort de Paul Biya. « Il (le chef de l’Etat, Ndlr) m’a donc demandé de venir avec le gouverneur de la région du Sud-Ouest, accompagné de plusieurs membres du gouvernement, pour consoler les parents des enfants qui ont été froidement assassinés et aussi porter un message à la ville de Kumba, et de ce fait à toutes les populations du Sud-Ouest et Nord-Ouest, qu’il fera tout pour que ces atrocités prennent fin », a déclaré le chef du gouvernement. Seulement, la situation semble loin d’être maitrisée puisque le même jour à Fundong dans le Nord-Ouest, neuf élèves d’un lycée ont été kidnappés et relâchés plus tard. La veille, c’est le Kulu International College de Limbe qui a été la cible d’un commando qui a obligé élèves et enseignants à se déshabiller et repartir nus sous la menace de machettes et de fusils, dans une ambiance de panique générale.