Placé en résidence surveillée pendant pratiquement trois mois, Maurice Kamto est désormais libre de ses mouvements depuis le 8 décembre dernier. Les éléments de forces de l’ordre (policiers et gendarmes) déployés devant le domicile du leader du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) depuis le 21 septembre 2020, ont en effet levé le camp de manière progressive. Quelques heures après sa « libération », le principal opposant au président Biya a réagi sur les antennes de la chaine de télévision privée Equinoxe en déclarant : « au lieu de dépenser les moyens de l’Etat, les maigres ressources qui restent – une fois qu’on a soustrait de part et d’autre par la corruption et toutes sortes d’atteintes à la fortune publique – pour mettre pendant deux mois des policiers et gendarmes chez moi, qu’ils m’amènent directement en prison ». Tout porte à croire que Maurice Kamto qui ne cesse de réclamer « sa victoire » à la dernière présidentielle a été contraint de rester cloîtré chez lui, pour éviter qu’il ne vienne perturber la tenue des toutes premières élections régionales organisées dans le pays le 6 décembre dernier. Car malgré les multiples pressions internes et externes appelant à sa libération, le régime n’a pas du tout cédé. Même la marche des femmes de son mouvement politique en tenue d’Adam le 21 novembre dernier devant sa résidence n’a rien changé.