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1,7% de croissance au premier semestre

A fin juin, le total agrégé des bilans des banques a progressé de 1,7% à 2 688,9 milliards de Fcfa contre 644,7 milliards un an plus tôt.

Le secteur bancaire gabonais poursuit sa croissance ces six premiers mois de l’année 2020. Selon la Direction Générale de l’Economie et de la Politique Fiscale (DgePf), le total agrégé des bilans des banques a progressé de 1,7% à 2 688,9 milliards de Fcfa à fin juin, contre 2 644,7 milliards un an plus tôt. « Cette évolution est essentiellement liée à la hausse des dépôts de la clientèle (+3,8% à 2 143,1 milliards de Fcfa) et à la consolidation des capitaux permanents (+24,5%) », explique la note de conjoncture (NDC). Dans le même temps, poursuit la note ; le taux de couverture des crédits par les dépôts s’est amélioré, passant de 148,1% à fin juin 2019 à 159,9% à fin juin Les créances en souffrance quant à elles ont baissé de 25,4% pour s’établir à 166,9 milliards de Fcfa à la fin juin 2020, « toute chose qui traduit une nette amélioration de la qualité du portefeuille crédit », commente ledit rapport.

Les ressources

Les ressources collectées par le secteur bancaire gabonais ont augmenté de 3,8% à 2 143,1 milliards de Fcfa au premier semestre 2020, tirées par « la hausse simultanée du niveau des comptes à vue, des comptes de dépôts à régime spécial et des autres comptes ». Les ressources à vue ont progressé de 7,4% à 1 470,7 milliards de Fcfa, sous l’effet des augmentations conjuguées de tous types de déposants, à l’exception des dépôts publics. Les ressources à vue ont représenté 68,6% du total des dépôts contre 66,3% à la même période l’année précédente. Le rapport du Minfi gabonais indique que les ressources à terme, essentiellement constituées des comptes à terme et des comptes de dépôts à régime spécial (bons de caisse), se sont établies à 552,1 milliards de Fcfa à fin juin 2020 contre 600 milliards un an plus tôt, en baisse de 8%. Celle-ci est imputable, entre autres, à l’impact négatif de la Covid-19 sur l’activité économique nationale. Ce qui a conduit les agents économiques à puiser dans leur épargne afin de faire face à leurs besoins de trésorerie. Ces ressources ont représenté 25,8% du total des dépôts collectés. Dans le même temps, l’analyse par type de déposants fait ressortir une baisse des dépôts publics de 11,8 % à 101,9 milliards de Fcfa. En revanche, les dépôts des entreprises publiques ont enregistré un rebond de 28,1% à 74,8 milliards de Fcfa. Ceux du secteur privé non financier se sont consolidés de 2% à 1 793,8 milliards de Fcfa (soit 83,7% du total des dépôts). Cette tendance haussière est également observée pour les dépôts des non-résidents (38%) et les dépôts non ventilés (26,6%) sur la période sous revue.

Les crédits distribués

En ce qui concerne les crédits, les crédits bruts distribués ont reculé de 6,3% à 1 462,1 milliards de Fcfa contre 1 560,3 milliards un an auparavant, impactés essentiellement par la baisse des crédits accordés aux entreprises publiques, au secteur privé et aux non-résidents. Les crédits accordés aux administrations publiques ont progressé sensiblement de 0,8%, tandis que ceux en faveur du secteur privé ont régressé de 7,5% à 986,6 milliards de Fcfa, malgré les mesures d’accompagnement prises par l’Etat afin de soutenir le secteur privé, dans un contexte de confinement du «Grand Libreville». Ils ont représenté 67,5% du total des crédits. En glissement annuel, les crédits octroyés aux non-résidents sont en déclin de 52,3% à 20,5 milliards de Fcfa en juin 2020. Cette situation est consécutive à la fermeture des frontières et au ralentissement de l’activité économique mondiale. Les crédits consentis aux entreprises publiques qui ont représenté seulement 0,9% du total des crédits bruts, ont diminué de 3,7% à 13,1 milliards de Fcfa. Enfin, on note une hausse des opérations de crédit-bail dont l’encours s’élève à 16,8 milliards de Fcfa sur la période d’analyse.

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