L’entreprise se vent plus proche du consommateur local en mettant à la disposition du public des tissus de qualité, avec un retour aux sources de certaines couleurs qui datent de plus de 20 ans.
La Cotonnière Industrielle du Cameroun (Cicam) n’est pas restée sourde aux remarques des consommateurs camerounais. Elle a décidé de faire revivre la flamme des beaux jours et mettre en avant les couleurs qui font vivre les différentes cultures du triangle national. A l’occasion de la Journée du made in Cameroun, les responsables de cette entreprise ont décidé de s’affirmer et de marquer leurs intérêts pour les productions locales.
En sa qualité de défenseurs du concept « made in Cameroun », Laura Sen n’a pas manqué d’apprécier l’initiative. « La Cicam se veut dorénavant plus proche du consommateur local. Mon devoir sera d’assurer notre liaison afin qu’ensemble nous puissions redorer ce blazon jalousement protégé par ceux qui nous ont précédés », a-t-elle relevé sur sa page Facebook. En effet, la Cicam s’est prononcée le 16 décembre sur ses choix et ses nouvelles stratégies pour conquérir le marché Cameroun. L’entreprise via les réseaux sociaux s’est ainsi laissée découvrir au cours de la journée du “made in Cameroun”.
Un exercice qu’elle avait réalisé quelques jours plutôt avec le blogueur camerounais Atome. Pendant cette séance en direct, le directeur commercial et marketing de la Cicam a répondu aux questions du blogueur et des internautes, pour la plupart axée sur ses choix stratégiques, sa proximité avec les clients locaux, ses objectifs dans la promotion du tissu local et bien d’autres.
Cette séance en direct, a réuni des centaines d’internautes qui ont apprécié l’initiative et féliciter la Cicam pour le retour aux sources de certaines couleurs qui datent de plus de vingt ans. « J’étais contente de savoir que la Cicam ait décidé de faire bénéficier à la nouvelle génération le tissu d’aigle d’or. J’ai vu ma grande mère le porter, ma mère aussi. C’est un tissu qui a marqué de nombreuses femmes par le passé, je suis si contente de le porter à nouveau car c’est notre identité », s’est réjouit Solange, une internaute. Au cours de son passage à Douala, la promotrice du « Made in Cameroun » Laura sen n’a d’ailleurs pas hésité à faire un storytelling autour de ce tissu. Une action qui a généré de nombreux commentaires positifs et des commandes des personnes vivant dans d’autres villes qui voulaient s’en approprier. « À tous ceux qui ont commandé et acheté je dis merci car consommer camerounais est un devoir. Merci également à tous ces Camerounais de la diaspora, Rwanda, France, Allemagne, Angleterre, États-Unis qui encouragent cette renaissance. La seule chose qui me manque c’est une proposition de modèles pour coudre avec mon tissu et surtout le styliste », a-t-elle mentionné avec joie.
Notons que, la Cicam est une société anonyme de droit camerounais spécialisée dans la fabrication de pagnes et de serviettes de bain 100 % coton. Fleuron de l’industrie du textile au Cameroun et en Afrique centrale au départ, l’entreprise a progressivement perdu son leadership, au point de ne contrôler qu’à peine 5% du marché local du textile de nos jours. La faute aux tissus importés de la Chine (88% du marché selon les officiels) et des pays de l’Afrique de l’Ouest (6%), qui inondent le marché camerounais, avec des prix très compétitifs. Avec une clientèle plus soucieuse de son patrimoine, il est donc temps pour la Cicam de se remettre au goût du jour et de proposer des modèles de tissus qui flattent avec des prix abordables.