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Une vingtaine d’entreprises suspendues

Il est reproché à ces différentes structures l’abandon des chantiers et le dépassement du délai contractuel.

Dans une série de décision signée le 3 mai dernier, le ministre des Travaux publics, Emmanuel Nganou Djoumessi, a procédé à la résiliation des contrats d’une vingtaine d’entreprises chargées de construire ou de réhabiliter des tronçons et axes routiers. Dans la plupart de ces décisions, il est reproché à ces différentes structures l’abandon des chantiers et le dépassement du délai contractuel. Pour le compte de l’exercice budgétaire 2021, il s’agit notamment d’Eser Contracting and Industry Co, prestataire des travaux de construction des routes de désenclavement du bassin agricole de l’Ouest, lot 1 Baleveng-Bangang-Batcham–Mbouda-Galim long et des bretelles, le tout long de 110 Km. Il est reproché à cette entreprise entre autres, le non-respect du chronogramme d’achèvement des travaux, la très faible production sur le chantier (13 km) bitumé, sur les 110km en six années de mobilisation sur le chantier en raison des ressources humaines et matérielles insuffisantes.

BetEgis contracté en 2014 pour l’assistance géotechnique à maîtrise d’ouvrage en phase d’études, le contrôle et la surveillance des travaux de construction des routes de désenclavement du bassin agricole de l’Ouest lot 2, Galim-Bamendjing-Foubot-Bagangté (107 km) a également vu son contrat résilié. Ont également été victimes, les entreprises Obemo Compagny, le bureau d’études techniques Louis Berger, le Group Poly-valent, Cotram, Fast-action, Martha service sarl, le bureau d’études techniques Egis Cameroun, Weit/ Crcc14, Land service sarl, Ets Madji…L’entreprise Njeka, contractualisée pour réhabiliter des ouvrages d’art sur les routes classées dans le réseau Nord, dans le cadre du programme annuel 2017 « ne pourra soumissionner pour un nouveau marché public avant une période de deux ans à compter de la notification de la présente décision », écrit le Mintp. Cette décision n’a pas laissé les acteurs du secteur indifférent. « Certes, les entreprises ont une grande part de responsabilité. Elles n’ont pas toutes les capacités techniques et les compétences requises pour les travaux. Pour surmonter leurs défaillances, elles n’hésitent pas à falsifier leurs dossiers de soumission. Mais l’administration se rend aussi complice de ces comportements en se montrant moins regardante Quand elle ne fausse pas les règles de la compétition », réagit un responsable d’entreprise évoluant dans le secteur du BTP.

Parmi ces entreprises sanctionnées, on retrouve également l’entreprise « Etablissements Madji » qui l’exécutent les travaux d’entretien de certaines routes rurales dans la région de l’Extrême-Nord (tronçon Yagoua-Zebe-Maroua), ceci pour défaillance à remplir ses obligations. Cette dernière est donc interdite, conformément à l’article 102 du code des marchés publics, de soumissionner pour un nouveau marché public avant la période de deux ans. « L’acte pris par le ministre des Travaux publics qui est le maître d’ouvrage, va dans le sens de permettre que les projets puissent se poursuivre en toute quiétude. Il faut également que nos populations comprennent que les contrats résiliés découlent entre autres de l’excès de temps perdu par lesdites sociétés. Ce qui suppose que les projets ne pouvaient être réalisés dans les délais impartis. Or, l’objectif majeur du Mintp est de voir ces projets routiers se concrétiser pour le bien-être des populations. C’est donc pour cette raison que le Mintp est bien obligé de prendre ce type de décision », justifie Essaïe Aubin Moussa, directeur des contrats au ministère des Travaux publics.

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