Ils n’ont pas bien lu l’article 15 de la Constitution. Il nous dit bien, à son alinéa 2 : « Nul ne peut être favorisé ou désavantagé en raison de son origine familiale, ethnique, de sa condition sociale, de ses convictions politiques, religieuses, philosophiques ou autres ». Quand on a lu cela, on ne voit pas comment on peut continuer à entretenir la polémique sur l’entrée au gouvernement d’un compatriote, au motif qu’il serait de telle famille et que dans cette hypothèse, on voudrait le préparer à telle destination. Tous les Congolais peuvent nourrir l’ambition d’être candidat à la présidence. On ne peut donc pas soupçonner une personne de nourrir telle ambition et de penser que telle autre personne ne la nourrit pas. Et on ne peut pas prendre le cas du Gabon, le cas de la France, le cas de la Côte d’Ivoire, et se dire : puisque les choses se sont passées ainsi, nécessairement, cela se passera de la même manière, ici. Et s’il arrive que les choses se passent ainsi, ce n’est pas parce que l’on aurait utilisé le même schéma.